jeudi 31 mars 2016

L'industrie française patine en ce début d'année

Selon l'INSEE, au mois de janvier, le chiffre d'affaires des entreprises de l'industrie manufacturière française se contracte de –1,1 % après -1,6 % en décembre. Le recul est plus marqué à l'exportation (-2,6 % après -0,7 %). Le chiffre d'affaires continue également de se contracter dans l'ensemble de l'industrie (-1,1 % après -1,5 %).

Au cours des trois derniers mois, le chiffre d'affaires progresse néanmoins dans l'industrie manufacturière de 0,7 %. La hausse est très largement portée par les matériels de transport (+4,5 %), même si le chiffre d'affaires augmente aussi dans les autres industries (+0,3 %). À l'inverse, il recule fortement dans la cokéfaction et raffinage (-4,1 %). Il est quasi stable dans les industries agro-alimentaires(+0,1 %) et dans les équipements électriques, électroniques, informatiques et machines (-0,1 %). Dans l'ensemble de l'industrie, le chiffre d'affaires augmente à peine (+0,2 %), limité par la baisse dans les industries extractives, énergies, eau, déchets et dépollution (-2,0 %).

Dans l'industrie manufacturière, sur un an, la progression reste forte avec un gain de 1,4 % pour le chiffre d'affaires. Il progresse quasiment au même rythme sur l'ensemble de l'industrie(+1,6 %).

Sur cette période, le chiffre d'affaires croît très fortement dans les matériels de transport (+10,4 %) et plus modérément dans les autres industries (+1,1 %), les industries agro-alimentaires (+0,9 %) et les équipements électriques, électroniques, informatiques et machines (+0,9 %). Cependant, il chute dans la cokéfaction et raffinage (-17,9 %) avec le fort recul des prix.

Le chiffre d'affaires dans l'industrie manufacturière
Le chiffre d'affaires dans l'industrie manufacturière

Les prix en baisse de 0,2 % sur un an !

Selon l'INSEE, au mois de mars, l'indice des prix à la consommation (IPC) augmenterait, en première estimation,  de 0,7 % par rapport au mois précédent, comme en mars 2015. Cette hausse s'explique par l'augmentation saisonnière des prix des produits manufacturés après la fin des soldes d'hiver. Par ailleurs, les prix de l'alimentation, en particulier ceux des produits frais ont augmenté tout comme les prix de l'énergie après neuf mois consécutifs de baisse.

Sur un an, les prix à la consommation diminueraient en mars 2016 comme le mois précédent (-0,2 %) du fait du recul marqué des prix de l'énergie au cours des derniers mois ainsi que, dans une moindre mesure, de la baisse des prix des produits manufacturés. La hausse des prix des services sur un an resterait modérée.

En mars 2016, l'indice des prix à la consommation harmonisé augmenterait de 0,8 % sur un mois, avec les mêmes raisons que pour la hausse mensuelle de l'IPC. Sur un an, il baisserait de 0,1 %, comme le mois précédent.

la consommation maintient le cap

Selon l'INSEE, les dépenses de consommation des ménages en biens ont augmenté de 0,6 % en volume en février (après +1,0 % en janvier et +1,1 % en décembre 2015). C'est une bonne nouvelle et cela devrait permettre d'engranger une croissance d'au moins 0,3 point au 1er trimestre.

Les dépenses de consommation dépassent leur précédent plus haut niveau atteint début 2011. Les achats de produits alimentaires rebondissent. Les dépenses en biens d'équipement du logement accélèrent. Les dépenses en énergie s'accroissent encore, même si elles ralentissent. La hausse totale est atténuée par un net repli des dépenses d'habillement après la période des soldes d'hiver.

La consommation totale de biens
La consommation totale de biens
Source : Insee

vendredi 25 mars 2016

Moral des ménages en berne au mois de mars

Selon l'INSEE, au mois de mars,  la confiance des ménages est en repli d'un point. L'indice qui la mesure est à 94 soit  son plus bas niveau depuis août 2015. Il s'écarte ainsi un peu plus de sa moyenne de longue durée (100) sur la période 1987-2015.

En mars, si l'opinion des ménages sur leur situation financière personnelle passée est stable par rapport à février, les perspectives d'évolution se dégradent de nouveau . La proportion de ménages estimant qu'il est opportun de faire des achats importants est néanmoins la même qu'en février. Le solde d'opinion des ménages sur leur capacité d'épargne actuelle se contracte de 2 points, atteignant ainsi son plus bas niveau depuis mars 2012. Celui concernant leur capacité d'épargne future recule également. la baisse est de 4 points. Les deux soldes sont proches de leur moyenne de long terme. Sur l'opportunité d'épargner, la proportion des ménages est stable mais elle se situe nettement au-dessous de sa moyenne de longue période.

Ce regain de pessimisme en cette fin de premier trimestre est-elle la conséquence de la nouvelle dégradation de la situation de l'emploi ou des menaces terroristes. 

Indicateur synthétique de confiance des ménages
Indicateur synthétique de confiance des ménages

jeudi 24 mars 2016

Emploi, fluide glacial

Le nombre de demandeurs d’emploi au mois de février augmente, en France, de 38 400 en hausse de 1,1 % par rapport au mois de janvier. Sur un an, la hausse est de 3,5 %. Cette augmentation efface celle du mois de janvier qui était avant tout le résultat de radiations administratives. 

Le nombre de demandeurs d’emploi s’élève donc  à 3,591 millions contre 3,552 millions au mois de janvier ce qui constitue un nouveau record historique. La hausse depuis le mois de mai 2012 est de 23 %.

Ce mauvais résultat, au-delà des jeux d’écriture comptable entre les différentes catégories de demandeurs d'emploi, souligne bien la difficulté qu’éprouve l’économie française à créer des emplois et cela malgré la faible progression de la population active.

La croissance qui reste en-deçà de 1,5 % est insuffisante pour générer un nombre suffisant d’emplois. Le faible taux d’utilisation des capacités de production et certainement l’existence de sureffectifs comme semble le prouver les faibles gains de productivité de ces dernières années sont autant d’éléments à prendre en compte pour comprendre le mauvais résultat de février. Par ailleurs, les incertitudes économiques de l’économie mondiale constituent un frein à la reprise de l’investissement. Les dirigeants d’entreprise ont de plus en plus une aversion aux risques ce qui les conduit à reporter leurs projets de développement et à embaucher en CDI.

lundi 21 mars 2016

samedi 19 mars 2016

Quand l'économie mondiale ralentit !

Toute chose étant égale par ailleurs, la croissance mondiale est sous contraintes

Ces quinze dernières années, la Chine et plus globalement les pays émergents ont porté la croissance de l’économie mondiale. Le ralentissement de la Chine, la récession au Brésil et en Russie ne peuvent que peser sur l’activité. La croissance mondiale éprouve désormais les pires difficultés à franchir la barre des 3 %. 

Plusieurs facteurs structurels jouent en défaveur d’une progression de la croissance.

La tertiarisation croissante de l’économie constitue indéniablement un frein. Les services génèrent moins de gains de productivité que l’industrie. Le développement des services, au sein des pays émergents et en premier lieu en Chine, nécessite la mise en place d’infrastructures  (réseaux de distribution). Par ailleurs, les augmentations des coûts provoquées par l’augmentation des salaires et de la couverture sociale ont amoindri la compétitivité de la Chine. 

Cette érosion de la croissance est également imputable au vieillissement de la population mondiale. La planète comptera, en 2030, un milliard de personnes de plus de 65 ans contre 500 millions aujourd’hui. Il est communément admis que le vieillissement de la population est synonyme de moindre gains de productivité et de moindres prises de risque

Nous assistons à une déformation du partage des revenus au niveau mondial au détriment des salariés, un phénomène générateur d’une perte de croissance de la consommation.

Le désendettement ne contribue pas positivement à l’activité. La forte progression des dettes publiques et privées dans les années 90 et 2000 peut être assimilée à l’achat de croissance à crédit. Or, cet investissement se révèle moins rentable que prévu. Le surcroit de croissance n’est pas au rendez-vous car les crédits ont plus servi à financer des frais de fonctionnement qu’à préparer l’avenir. Cet endettement s’accompagne ou est la conséquence d’un excès d’épargne provoqué par des excédents commerciaux sans précédent et par des transferts financiers de pays à fortes capacités de consommation au profit de pays à faibles capacités de consommation. Le taux d’épargne mondiale est passé de 27 % du PIB en 2000 à 31 % du PIB en 2015. De plus, le désendettement actuel accentue ce phénomène. .

La crise financière de 2008 et la réplique de 2011 en Europe ont, enfin, accentué l’aversion aux risques. Or, sans prise de risque il n’y a pas de croissance. Il y a aujourd’hui une tendance lourde soit à réduire le risque, soit à le déporter sur les maillons en bout de chaîne (ubérisation de l’économie, sous-traitance, auto-entrepreneurs….).

Ces facteurs ont donc tendance de réduire la croissance potentielle. Les faibles gains de productivité, générés par la révolution du digitale et des réseaux constituent, par ailleurs, un élément à prendre en compte. On voit des objets connectés et du big data partout sauf dans les statistiques économiques pour paraphraser Robert Solow (Prix Nobel d’Economie.)


mardi 15 mars 2016

3000 entreprises françaises à l'origine du quart du PIB et 20 % de l'emploi

En 2013, les 3,3 millions d’entreprises françaises du secteur marchand (non agricoles et non financières) réalisent une valeur ajoutée de 986 milliards d’euros, soit plus de la moitié de la valeur ajoutée de l’ensemble de l’économie. Les 3 000 premières  entreprises  réalisent  52 % de la valeur ajoutée des secteurs principalement marchands (509 milliards d’euros), soit près d’un quart du produit intérieur brut. Elles sont à l'origine de  83 % des exportations, de 70 % de l’investissement et de 58 % de l’excédent brut d’exploitation du champ. Elles emploient 5,1 millions de salariés en équivalent temps plein soit 43 % des salariés de ces secteurs et près de 20 % de l’emploi total en France.
Contrairement à certaines idées reçues, parmi les 3 000 entreprises si 240 sont des grandes entreprises, 2 030 sont des entreprises de taille intermédiaire (ETI), 590 sont des petites et moyennes entreprises (PME) hors microentreprises, et 140 sont des microentreprises (PME-MIC). Mais attention ces chiffres cachent une autre réalité. De nombreuses PME sont des filiales de grands groupes.

Il y a une grande stabilité au sein de ce groupe des 3000. Plus de huit sur dix étaient déjà, « au cœur de l'économie française » en 2012 dont la quasi-totalité des grandes entreprises et des ETI, et les deux tiers des PME. Très peu de PME-MIC étaient aussi présentes en 2012. Les PME qui apparaissent dans ce classement sont bien souvent des unités ne portant que ponctuellement des investissements pour des groupes ou des administrations publiques.

Les entreprises industrielles demeurent un moteur essentiel de l'économie nationale, même si l'industrie en France connaît un lent repli depuis plusieurs décennies. Les 1 140 principales entreprises industrielles représentent environ 40 % des effectifs salariés, de la valeur ajoutée, de l'investissement et de l'excédent brut d'exploitation des 3 000 entreprises. Elles représentent 69 % aux exportations de ces entreprises, ce qui correspond à 57 % des exportations des 3,3 millions d'entreprises implantées en France.



L'inflation toujours dans le triangle des Bermudes

Au mois de  février, l'inflation a été de 0,3 % contre une baisse de 1  % en janvier. Corrigé des variations saisonnières, il baisse de 0,2 %, comme le mois précédent. Sur un an, l'indice des prix se replie de 0,2 %  contre une hausse de 0,2 % en janvier. 
L'évolution des prix de l'énergie et celle des services expliquent en grande partie ce mouvement. Sur un mois, la hausse des prix à la consommation en février résulte surtout du rebond saisonnier des prix des produits manufacturés après les soldes d'hiver et de celui, moindre cette année, des services liés au tourisme. Par ailleurs, les prix des produits pétroliers reculent de nouveau tandis que les prix des produits alimentaires sont stables.
 En février 2016, l'indicateur d'inflation sous-jacente, qui ne prend pas en compte les produits soumis à de forte fluctuations conjoncturelles (énergie, alimentation...) est stable, après une hausse de 0,1 % en janvier. Sur un an, il croît de 0,7 %, soit légèrement moins vite que les deux mois précédents (+0,9 % en janvier et décembre). L'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) augmente de 0,3 % sur le mois. Sur un an, il se replie légèrement (–0,1 % après +0,3 % les deux mois précédents).
Cette évolution des prix a du compter sur la décision de la BCE de muscler son programme de rachats d'actifs et de baisse des taux.

jeudi 10 mars 2016

La BCE sort la massue pour combattre la déflation

La Banque Centrale Européenne a décidé, le jeudi 10 mars, d’abaisser de 0,05 à 0 % son taux directeur. Cette mise à zéro du principal taux de la BCE était attendue mais n’en constitue pas moins la preuve que la situation demeure déflationniste. Les établissements bancaires pourront emprunter gratuitement auprès de l’institution monétaire. Le taux d’escompte, passe pour sa part de 0,30 % à 0,25 %. Le taux de dépôt, baisse encore de 10 points de base pour s’établir à-0,40 %. Cela coute de plus en plus de laisser dormir son argent au sein de la Banque centrale même si certains économistes pensaient que ce taux pourrait être abaissé à -0,5 %.

Mario Draghi a indiqué que cette période exceptionnelle de taux bas pourrait durer longtemps et se poursuivre au-delà du programme de rachat d’actifs qui devrait durer jusqu’à mars 2017.

Ces décisions font suite à la révision à la baisse des prévisions d’inflation par La Banque centrale européenne. La BCE a ramené sa prévision pour 2016 de 1 % à 0,1 %. Pour 2017, la BCE espère une inflation de 1,3 % en 2017 contre 1,6 % auparavant et 1,6 % en 2018. Le retour au taux cible de 2 % s’éloigne un peu plus. Par ailleurs, la BCE considère que le taux de croissance ne serait que de 1,4 % en 2016, de 1,7 % en 2017 et de 1,8% en 2018.

En ce qui concerne le programme de rachat d’obligations, la BCE a décidé de porter son enveloppe mensuelle passe de 60 à 80 milliards d’euros par mois. En outre,  la banque centrale agira directement sur le marché du crédit aux entreprises, à compter du mois d’avril, en rendant éligibles les obligations émises par des sociétés de bonne qualité (catégorie « investissement ») à son programme. La BCE a porté la limite de rachat d’une même souche d’obligations de 33 % du nombre de titres émis à 50 %, mais seulement pour les titres émis par les organisations internationales et les banques de développement supra-gouvernementales. De nouveaux programmes de refinancement long terme (TLTRO) seront proposés aux banques, pour une durée de 4 ans au taux de refinancement, soit 0 %. Si le volume des prêts d’une banque est supérieure à un certain niveau, celle-ci pourra bénéficier de taux négatifs, jusqu’à -0,40 % afin de l’encourager à poursuivre sa politique de crédits.


La BCE a donc sortir l’armement lourd pour contrer les tentations déflationnistes. Ces annonces prouvent que la sortie de la période de taux bas n’est pas pour demain ce qui ne sera pas conséquence sur la rémunération des épargnants. En outre, pour le moment, cette politique qui modifie en profondeur les canons de la rémunération des actifs ne se traduit pas par une reprise forte des crédits. Les agents non financiers profitent de ces taux pour renégocier leurs prêts et non pour accroître leur endettement. 

Production industrielle en hausse en France !

Au mois de janvier, l'industrie manufacturière a connu une progression de +0,8 % faisant suite à stagnation au mois de en décembre 2015. L’industrie dans son ensemble fait mieux avec une augmentation de 1,3 % qui fait plus que compenser la chute de 0,6 % de décembre.

La situation est plus contrastée sur trois mois. En effet l’industrie manufacturière enregistre une hausse de +0,5 % quand l'ensemble de l'industrie décroît de 0,3 %. Ce sont les secteurs des industries extractives, énergie, eau (-5,0 %) et des équipements électriques, électroniques, informatiques (-2,6 %) qui pèsent sur l’activité. Les industries agro-alimentaires connaissant sur ces trois derniers mois une contraction de 0,9 %. Le secteur des matériels de transport est en recul de 0,4 %.


Sur un an, la production manufacturière augmente de 2,6 %, la hausse étant de 1,9 % pour l’ensemble de l’industrie. La production augmente de 3,7 % pour les matériels de transport, de 2,3 % dans les équipements électriques, électroniques, informatiques et machines, de 1 % dans les industries agro-alimentaires. En revanche, la production diminue dans la cokéfaction et raffinage (-0,7 %) et recule nettement dans les industries extractives, énergie, eau (-2,8 %). Le recul de ce secteur d’activité est intimement lié à la baisse des prix et à la moindre demande de ces derniers mois.

mardi 8 mars 2016

La Chine en plein brouillard



Les importations chinoises ont reculé de 13,8 % et les exportations de 25,4 % au mois de février. Cette chute a été en partie occasionnée par le nouvel an chinois qui s'accompagne de plusieurs jours fériés.

Dans la devise chinoise, les exportations se sont contractées de 20,6% sur un an, à 822 milliards de yuans. De leur côté, les importations reculent pour le 16ème mois consécutif.

La contraction de février est néanmoins plus forte que prévu. En dollars, l'excédent commercial chinois a globalement fondu en février de 46% sur un an. Les exportations chinoises - exprimées en yuans - vers l'Union européenne (UE) ont baissé de 10,7% et celles vers les États-Unis de presque 11%. À l'inverse, les exportations européennes vers la Chine ont baissé de 7,7% et celles américaines de 16%.
Cette contraction s'explique avant tout par le fléchissement de la demande extérieure et par l'augmentation des coûts salariaux qui met à mal la compétitivité. La baisse des importations est liée à la chute des cours. En effet, en volume, les achats chinois de pétrole brut, de cuivre ou de minerai de fer ont en réalité augmenté en février.

lundi 7 mars 2016

Les femmes gagnent 16 % de moins que les hommes au sein de l'Union européenne

En 2014, l'écart de rémunération entre les hommes et les femmes s'établissait à 16,1% dans l'Union européenne (UE). Autrement dit, pour chaque euro gagné dans l'heure par un homme, une femme gagnait en moyenne 84 centimes.

L'Allemagne pour une fois, ne fait pas partie des bons élèves. En effet, l'écart entre hommes et femmes y est de plus de 20 % comme en Estonie, en Autriche ou en République tchèque. Parmi les États membres, l'écart est de moins de 5% en Slovénie et à Malte.

En France, l'écart est de 15,3 %.

 Les différences entre les hommes et les femmes sur le marché du travail ne portent pas uniquement sur les écarts de rémunération, mais concernent également, en corrélation avec ceux-ci, le type de contrat de travail. En 2014, alors qu'une femme sur cinq dans l'UE (20,0%), âgée de 25 à 49 ans et sans enfant, travaillait à temps partiel, cela concernait un homme sur douze (8,2%). Et l'écart se creuse avec le nombre d'enfants: près de la moitié des femmes (45,1%) ayant au moins trois enfants travaillaient à temps partiel, contre 7,0% des hommes dans la même situation.




Les entreprises françaises reprennent le chemin de l'endettement

Selon la Banque de France au mois de janvier en rythme annuel, la dette des sociétés non financières a augmenté de 4,8 % au lieu de 4,5 % le mois précédent. Cette progression traduit sans nul doute une légère reprise de l'investissement. Pour les crédits bancaires, la hausse est sur un an de 4,8 % contre 4,2 % en décembre.  Le financement de marché est en léger retrait avec une hausse de 4,8 % contre 5,1 % en décembre. La situation des marchés en janvier explique sans nul doute cette situation.  

Financement des sociétés non financières
 (Encours et flux non cvs en milliards d'euros, taux de croissance et taux d'intérêt en %)
 
           
  EncoursFlux annuel net Taux de croissance annuel  Coût des financements nouveaux
(moyenne mensuelle) 
  Jan.-16Jan.-16 Déc.-15Jan.-16 Déc.-15Jan.-16
Financement des SNF1436,366,1 4,54,8 1,821,73 
  - dont crédits bancaires880,840,5 4,24,8 1,991,85 
  - dont financement de marché555,525,6 5,14,8 1,551,53 
 en euros428,125,7 6,56,4   
 en devises127,4-0,1 0,80,0   

  
Taux de croissance annuel, par mode de financement (en %)Coût moyen du financement (en %)
Crédits bancairesFinancement des SNFFinancement de marchéavr-14juil-14oct-14jan-15avr-15juil-15oct-15jan-16-101234567891011121314-101234567891011121314

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Crédits bancairesFinancement de marchéavr-14juil-14oct-14jan-15avr-15juil-15oct-15jan-1611,21,41,61,822,22,42,62,833,211,21,41,61,822,22,42,62,833,2aout-14Financement de marché: 1,47
Source et calculs : Direction Générale des Statistiques

dimanche 6 mars 2016

La France et son industrie, un divorce consommé ?


La France, toujours en indélicatesse avec son industrie

La France est un pays de services qui a eu une industrie. Les services représentent désormais près de 80 % du PIB quand l’industrie pèse 12 %, le reste étant partagé par l’agriculture et la construction. La production manufacturière française reste en retrait par rapport à son niveau de 2008 (-15 %).

La France a perdu 2 millions d’emplois industriels en 30 ans. Ils sont passés de 28 à 12 % de l’emploi total. Tous les pays occidentaux ont connu des baisses comparables de leur emploi industriel. Ainsi, il a reculé de 15 points en Allemagne et aux États-Unis et de 16 points au Japon. L’emploi industriel ne représente que 10 % des emplois aux États-Unis et au Royaume-Uni, 17 % au Japon et 19 % en Italie. Ce poids demeure important en Allemagne (21 %).

Ce processus ne semble pas s’arrêter en France. 44 usines ont fermé en 2015. Ce nombre est néanmoins en baisse. Il était de 54 en 2014 et de 140 en 2013. Depuis 2009, 6 % des sites industriels de plus de 10 salariés ont fermé. En 2015, 8 900 emplois industriels ont été perdus contre 14 160 en 2014.
  

Malgré un contexte extrêmement favorable, l’industrie française n’a pas réussi à mettre un terme à son déclin. La chute des prix du pétrole, la dépréciation de l’euro et les faibles taux d’intérêt n’ont pas suffi. La baisse de l’investissement et la très forte dégradation des marges, enregistrées ces dernières années, ont pesé bien plus lourd. Si l’investissement dans le secteur industriel a augmenté en 2015, cette hausse est bien trop récente et trop faible, +2 %, pour mettre un terme au processus de désindustrialisation.