jeudi 30 avril 2015

Epargne et Vous : comment bien choisir et gérer son assurance vie ?

Consommation, un mauvais mois de mars et un bon premier trimestre

La consommation des ménages a été en recul de 0,6 % au mois de mars en volume après quatre mois consécutifs de hausse. Cette baisse est imputable selon l'INSEE à la diminution de la consommation d’énergie (–3,2 % en mars).

Sur l'ensemble du premier trimestre, les dépenses de consommation des ménages en biens p,t progressé, en revanche de 1,6 %, notamment du fait du net rebond de la consommation en énergie et de l’accélération des dépenses en biens durables. Il s’agit de la plus forte hausse depuis le quatrième trimestre 2009 qui devrait contribuer à une hausse du PIB sur le premier trimestre autour de 0,4 %. 



La consommation totale de biens
La consommation totale de biens

mercredi 29 avril 2015

Les Etats-Unis n'aiment pas le premier trimestre

L'année dernière le PIB avait reculé au premier trimestre ; cette année selon la première estimation du PIB, la croissance pour la période janvier-mars n'a augmenté que de 0,2% en rythme annualisé soit moins que prévu. Sans surprise, la croissance américaine a souffre de  l’appréciation du dollar face aux principales devises ainsi que de la baisse des cours du pétrole qui a fortement éprouvé le dynamisme des producteurs et réduit les investissements. 
Il faut également prendre en compte l'effet de la dureté de l'hiver qui a gêné la production et la construction. 

Les Etats-Unis commencent mal l'année mais il ne faut pas oublier qu'en 2014 la croissance avait été vivace surtout au second semestre.

Un million de retraites anticipées et une pension de 1100 euros pour les nouveaux retraités

Avec le dispositif Hollande de 2012, le nombre de départs à la retraite pour carrières longue  a progressé dès 2013 et a concerné  147.208 personnes (contre 85.000 en 2012). En 2014, il a concerné 150.281 personnes concernées, selon les derniers chiffres de l’assurance-retraite.
Depuis 2004, date à laquelle sont entrées en vigueur les premières mesures pour départ anticipé au titre des « carrières longues », plus de 1 million de personnes en ont bénéficié sur un total de  6,9 millions de départs  à la retraite sur cette même période. Cela signifie que plus d’une personne sur sept est partie en retraite anticipée ces dix dernières années.
Avec le relèvement de l'âge de départ à la retraite et de l'augmentation de la durée de cotisation, le nombre de départs à la retraite a, en 2014 baissé de 7 % en  passant de 683.044 en 2013 (un point haut dû à l’assouplissement sur les carrières longues de 2012) à 635.715 l’an dernier. 
L’âge moyen de départ à la retraite dans le privé, a été de 62 ans et trois mois en 2014, contre 62 ans et 1 mois en 2013. Comme les années précédentes, les hommes partent plus tôt que les femmes (61,9 ans, contre 62,6 ans), ces dernières ayant plus souvent des carrières incomplètes.
Les pensions liquidées continuent d'augmenter. Le montant moyen de la pension de base est de  1.100 euros par mois (pour une carrière complète), contre 1.068 euros pour les retraités de 2013, ou encore 1.000 euros pour ceux de 2011. A titre de comparaison, le montant moyen de la pension de base pour l’ensemble des retraités ayant eu une carrière complète s’élevait à 1.032 euros en 2014.


lundi 27 avril 2015

L'emploi n"a pas encore senti le souffle de la croissance

COMMUNIQUE DE PHILIPPE CREVEL

L’emploi ne prend toujours pas le vent de la croissance


Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle Emploi en catégorie A a franchi la barre symbolique des 3,5 millions au mois de mars. Le nombre de chômeurs a, en effet, augmenté, en mars de 15 400 soit 0,4 %.

En un an, la France compte 163 000 demandeurs d’emploi en plus soit une progression de 4,9 %. Au mois de mars 2011, le nombre d’inscrits catégorie A était de 2,7 millions. En quatre ans, la progression atteint 30 %.

Toutes catégories confondues, le nombre de demandeurs d’emploi s’élève désormais à 5,948 millions en hausse sur un mois de 0,5 % et de 5,7 % sur un an.

Le plus inquiétant est la nouvelle progression du chômage des moins de 25 ans, + 1% en mars portant la hausse annuelle à 1,5 %. Cette progression a sur le mois dernier été plus forte que celle enregistrée par les plus de 50 ans (+0,4 %). Certes, sur le trimestre, le bilan reste positif avec une décrue du chômage des jeunes de 3 800. Néanmoins, le mauvais résultat de mars pour les jeunes marque sans nul doute l’essoufflement des dispositifs d’emplois aidés.

Au niveau des régions, la Corse continue toujours à souffrir avec une progression en un an de 10,7 % du chômage. La Corse est suivie par les régions Aquitaine, Pays de la Loire et Poitou-Charentes. Les moindres progressions sont enregistrées en Haute Normandie, Picardie et Nord-Pas-de-Calais



Le mauvais résultat de mars est malheureusement assez logique au vu des indicateurs économiques qui ont été récemment publiés. Si la consommation semble reprendre de la vigueur, les signes de reprises sont plus ténus au niveau de l’offre. Au regard du faible taux d’utilisation des capacités de production, les entreprises ne sont pas encore en situation pour embaucher. Les créations d’emploi ne pourront intervenir qu’à partir du moment où les entreprises ne seront plus en sous-production et au moment où elles augmenteront leurs dépenses d’investissement.

Après trois longues années de stagnation, il y a la crainte que le retour de la croissance ne soit qu’un feu de paille. De ce fait, il y a pour le moment un réel attentisme au niveau de l'offre. Il ne faut pas oublier que l’emploi, c’est avant de la confiance car c’est un pari sur l’avenir. Si l’embellie se confirme, il est néanmoins probable que l’amélioration du marché de l’emploi se dessine d'ici la fin de l’année.


jeudi 23 avril 2015

Epargne et Vous : les frais des contrats d'assurance vie

Services et agriculture au top pour la création d'emploi


selon Pôle Emploi, les 10 métiers qui recruteront sont, en 2015, tous situés dans le secteur des services et dans l'agriculture... C'est de l'emploi faiblement qualifié qui est donc proposé aux Français..., à faible rémunération et à faible incidence sur la croissance.

Intégrale Placement sur BFM Business avec Philippe Crevel


Climat des affaires stable au mois d'avril

Selon l'INSEE, au mois d'avril 2015, le climat des affaires est resté stable en France. L'amélioration de la conjoncture avec notamment des signes favorables en matière de consommation ne répercute pas pour lemoment côté offre.

L'indicateur sur le climat des affaires à 96 reste inférieur à son niveau moyen de long terme (100). Le climat gagne deux points dans l’industrie, mais perd un point dans le bâtiment, les services et le commerce de détail.

Point peu encourageant, l'indicateur de retournement pour l’ensemble des secteurs est dans la zone indiquant une incertitude conjoncturelle. Dans l’industrie il est dans sa zone favorable alors que dans les services il est en zone défavorable.

Indicateur de climat des affaires France
Indicateur de climat des affaires France
Indicateur de retournement France
Indicateur de retournement France

mercredi 22 avril 2015

L'instabilité des revenus et l'inégalité

Avec la succession des crises, la précarité a augmenté en France. De plus en plus d'actifs connaissent des changements subis d'emploi, des périodes de chômage, des variations de leur salaires. L'INSEE a réalisé une étude rétrospective sur ce sujet important.

Lire la note

mardi 21 avril 2015

France, déficit public léger mieux mais toujours très médiocre

La France a fait mieux que prévu mais reste loin derrière la moyenne de la zone euro. Ainsi, selon la Commission de Bruxelles, le déficit public français s'est élevé en 2014 à 4 % du PIB soit 0,3 point mieux que les prévisions du Gouvernement et 0,1 point de moins que le déficit constaté en 2013. 


En revanche, la France est loin de la moyenne européenne qui est de 2,4 % en 2014 contre 2,9 % en 2013. La dette publique a continué à augmenter en passant de 90,9 à 91,9 % du PIB. 

Parmi les pays vertueux qui ont dégagé des excédents, figurent  le Danemark (+1,2%), l’Allemagne (+0,7%), l’Estonie et le Luxembourg (+0,6% chacun). Les déficits publics les plus faibles, par rapport au PIB, ont été enregistrés en Lituanie (-0,7%), en Lettonie (-1,4%), ainsi qu’en Roumanie (-1,5%)

À la fin de l’année 2014, les plus faibles ratios de dette publique par rapport au PIB ont été relevés en Estonie (10,6%), au Luxembourg (23,6%), en Bulgarie (27,6%), en Roumanie (39,8%) et en Lettonie (40,0%).

9 Etats de la zone euro figurent parmi les mauvais élèves avec un déficit supérieur à 3 % du PIB : Chypre (8,5 %), l'Espagne (5,8 %), la Slovénie (4,9 %), le Portugal (4,5 %), l'Irlande (4,1 %), la France (4 %), La Grèce (3,5 %), la Belgique et la Finlande (3,2 %). 

Seize États membres ont affiché un ratio de dette publique supérieur à 60% du PIB, les plus élevés ayant été enregistrés en Grèce (177,1%), en Italie (132,1%), au Portugal (130,2%), en Irlande (109,7%), à Chypre (107,5%) et en Belgique (106,5%). 

En 2014, les dépenses publiques dans la zone euro ont représenté 49,0% du PIB. Dans l’UE, elles ont été respectivement de 48,1% PIB. Entre 2013 et 2014, le ratio des dépenses publiques a diminué dans les deux zones. 


L'Allemagne a donc dégagé un excédent budgétaire de 0,7 % du PIB. La dette publique est passée de 77,1 à 74,7 % du PIB de 2013 à 2014. Les dépenses publiques représentaient l'année dernière 44,6 % du PIB. 

La France a connu l'année dernière encore une forte progression de sa dette publique qui est passée de 92,1 à 95 % du PIB. Les dépenses publiques représentent 57,2 % du PIB en 2014 contre 55,9 % du PIB en 2011. 

L'Italie tout en enregistrant une petite dérive de son déficit continue de faire mieux que la France. Son déficit est passé de 2013 à 2014 de 2,9 à 3 % du PIB. 

 La Grèce est la championne de la réduction du déficit qui est passé de 12,3 à 3,5 % du PIB en un an. En revanche, la dette publique représente 177,1 % du PIB contre 175 % en 2013. 

jeudi 16 avril 2015

Epargne et Vous : la fiscalité de l'assurance vie par Philippe Crevel

Les Français ont été des créateurs d'entreprise au mois de mars

Au mois de mars, selon l'INSEE, le nombre de créations d’entreprises a augmenté par rapport au mois de février de +1,8 % tous types d’entreprises confondus et  de +1,3 % lorsque l’on exclut les micro-entrepreneurs, en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables (CVS-CJO).
En données brutes, néanmoins le nombre cumulé de créations au premier trimestre 2015 diminue par rapport au même trimestre un an auparavant : -4,6 % tous types d’entreprises confondus, dont -15,9 % pour les micro-entrepreneurs seuls. Les secteurs qui contribuent le plus à cette baisse sont la construction et le commerce.
Sur un an, une petite hausse est néanmoins enregsitrée. En données brutes, le nombre cumulé de créations augmente au cours des douze derniers mois (+0,7 %) : la hausse des créations sous forme sociétaire (+3,5 %) est compensée en partie par le recul des créations d’entreprises individuelles (-0,5 %). En mars 2015, en données brutes, 49,9 % des créations enregistrées sur les douze derniers mois sont des demandes d’immatriculation de micro-entrepreneurs.
Le durcissement du régime des auto-entrepreneurs explique la moindre progression de la création d'entreprises en France.

mercredi 15 avril 2015

Rebond de la production industrielle en zone euro au mois de février

Selon Eurostat, au mois de février, la production industrielle a progressé de 1,1% au sein de la zone euro. Cette augmentation témoigne du début d'une reprise. Cette augmentation est imputable à celle des biens de consommation non durables, de l’énergie, et de celle des  biens d’investissement.

Au sein de l'Union européenne, la progression atteint 0,9% .

 Les plus fortes hausses de la production industrielle ont été enregistrées en Irlande (+16,3%), en Lituanie (+6,1%), en Croatie (+3,5%) ainsi qu’en Grèce (+2,5%), et les baisses les plus marquées à Malte (-1,3%), en Bulgarie (-0,6%) et au Portugal (-0,5%). 

Sur un an, la production industrielle augmente de 1,6 % en zone euro et de 1,4 % au sein de l'Union européenne. Les plus fortes hausses de la production industrielle ont été enregistrées en Irlande (+30,3%), aux Pays-Bas (+6,6%), en Hongrie (+5,9%) ainsi qu’en Slovénie (+5,8%), et les baisses les plus marquées en Finlande (-5,2%), en Suède (-3,7%) et au Danemark (-2,5%). 

La production industrielle reste néanmoins 10 points en-dessous de son niveau de 2008.

L'investissement toujours en retard au sein de la zone euro

L'investissement est bien le maillon faible de l'économie de la zone euro. Les derniers chiffres d'Eurostat le confirment.

Au quatrième trimestre 2014, le taux d'investissement des entreprises , corrigé des variations saisonnières reste  à 21,9% dans la zone euro stable par rapport au trimestre précédent. Avant la crise de 2008, le taux d'investissement était de 24 %.

La part des profits des entreprises, corrigée des variations saisonnières est passée de 39,1 à 38,7 % du  troisième trimestre au quatrième trimestre 2014.

Lire la note d'Eurostat

L'inflation repart un peu en France avec la fin des soldes et l'augmentation des prix de l'énergie

En mars, pour le deuxième mois consécutif, le taux d'inflation a été de 0,7 %. Néanmoins, il reste en rythme annuel en territoire négatif à -0,1 %. Au mois de février, ce taux était de -0,3 %. La hausse du mois de mars est imputable à la fin des soldes.

Les produits manufacturiers augmentent de 2,0 % contre +1,3 % en mars 2014. Sur un an, ils sont en baisse de 1 %.  Les prix des articles d'habillement et chaussures progressent de 12,6 % contre +10,2 % en mars 2014. Sur un an, ils s'inscrivent en revanche en baisse à  -0,5 %.

Au mois de mars, les prix de l’énergie augmentent de +1,0 % après +2,1 % en février  mais restent en recul sur un an de 3,7 % après -5,3 % en février. Les prix des produits pétroliers ont augmenté de 2,9 % sur un mois (après +4,7 % en février, -8,7 % sur un an).
En mars 2015, les prix des services sont globalement stables ; sur un an ils augmentent de 1,1 % après +1,3 % en février. Les prix de certains services liés aux vacances d'hiver augmentent de manière saisonnière  : +5,8 % pour les hébergements de vacances (-0,7 % sur un an) et +4,4 % pour les voyages touristiques tout compris (-1,9 % sur un an). Ces hausses sont presque compensées par le repli saisonnier des tarifs du transport aérien (-2,3 % ; +0,7 % sur un an).
En mars 2015, les prix de l'alimentation augmentent de nouveau (+0,2 % comme en février ; +0,1 % sur un an), les prix des produits frais ayant continué de se renchérir (+2,3 % après +1,3 % en février ; +5,1 % sur un an). Cette hausse résulte pour l’essentiel de celle, saisonnière, des prix des fruits frais (+5,8 % en mars ; +0,9 % sur un an). Sur un an, l’augmentation des prix des légumes frais demeure forte avec une hausse de 9,4 % après +9,1 % en raison de conditions climatiques moins favorables que l'an dernier. Hors produits frais, les prix des autres produits alimentaires tendent à diminuer (-0,1 % ; -0,6 % sur un an). À l'exception des prix des viandes (+0,2 %), des poissons et crustacés (+1,1 %) et des boissons alcoolisées (+0,6 %) en légère hausse sur un an, les prix des autres postes de consommation alimentaire reculent par rapport à mars 2014.
En mars 2015, l’indicateur d'inflation sous-jacente (ISJ) croît de 0,1 % (après +0,2 % en février). Sur un an, il est en hausse de 0,2 %.
L’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) augmente de 0,7 % en mars et est stable par rapport à mars 2014 (après -0,3 % sur un an en février).

Glissements annuels de l'indice des prix à la consommation (IPC) 
et de l'inflation sous-jacente (ISJ)
Glissements annuels de l'indice des prix à la consommation (IPC) et de l'inflation sous-jacente (ISJ)

Le FMI veut des réformes structurelles

Le FMI vient de rendre public ses prévisions du printemps. L'organisation n'a pas révisé le taux de croissance de l'économie mondiale mais en revanche, elle a modifié ses prévisions au niveau des Etats en prenant acte de la reprise des pays avancés et du ralentissement plus marqué que prévu de certains pays émergents dont la Chine. Le taux de croissance de l'économie mondiale devrait donc être de 3,5 % en 2015 et de 3,8 % en 2016.
L'économiste du FMI, Olivier Blanchard, a souligné  que « plusieurs forces complexes déterminent les perspectives de l’économie mondiale». «Les séquelles de la crise financière et de la crise dans la zone euro, à savoir des banques fragiles et un endettement élevé des secteurs publics, des entreprises et des ménages, continuent de peser sur les dépenses et la croissance dans certains pays. Et la faiblesse de la croissance ralentit le désendettement». Il a également souligné que l'économie mondiale devait faire face à une combinaison dangereuse avec le  vieillissement de la population,  la baisse de l’investissement et  la croissance languissante de la productivité. Il en résulte une  baisse sensible de la croissance potentielle dans les pays avancés et les pays émergents. «Une détérioration des perspectives de croissance entraîne à son tour une diminution des dépenses et un ralentissement de la croissance aujourd’hui», note-t-il.
En 2015, le FMI  a confirmé que la croissance mondiale sera portée au niveau des  pays avancés par la baisse des cours du pétrole. La  croissance devrait passer de 1,8 % l’an dernier à 2,4 %.
Aux États-Unis, la croissance devrait dépasser 3 % en 2015–16. La demande intérieure devrait profiter de la baisse des prix du pétrole, d’un ajustement budgétaire plus modéré et du soutien persistant d’une politique monétaire accommodante, en dépit de la hausse progressive attendue des taux d’intérêt et de l'impact de l'appréciation du dollar sur les exportations. 
Après un deuxième et un troisième trimestres médiocres en 2014, la croissance dans la zone euro devrait progresser avec la baisse des prix du pétrole, le faible niveau des taux d’intérêt et l’affaiblissement de l’euro.
Au Japon, après une année 2014 décevante, la croissance devrait aussi se relever en raison de  l’affaiblissement du yen et de la baisse des prix du pétrole.
Les prévisions de croissance pour la plupart des pays émergents et des pays en développement se dégradent légèrement. La croissance devrait ralentir de 4,6 % en 2014 à 4,3 % en 2015, à cause de divers facteurs.
• La baisse des prix du pétrole ralentira nettement la croissance des pays exportateurs de pétrole, en particulier ceux qui font déjà face à une situation de départ difficile, par exemple les tensions géopolitiques dans le cas de la Russie.
• Comme les autorités chinoises devraient se soucier de réduire la vulnérabilité liée à la récente croissance rapide du crédit et de l’investissement, il est probable que l’investissement continuera de ralentir, en particulier dans l’immobilier.
• L'Amérique latine devrait enregistrer une baisse de sa croissance en raison de la diminution  des prix des produits de base. Les perspectives du Brésil souffrent d’une sécheresse, du durcissement de la politique macroéconomique et du manque de confiance du secteur privé.
Contrairement aux pays avancés, beaucoup de pays émergents et de pays en développement importateurs de pétrole ne répercutent pas directement la baisse des prix du pétrole sur les consommateurs, ce qui devrait atténuer l’impulsion donnée à la croissance. Les gains tirés de la baisse des prix du pétrole devraient plutôt revenir aux pouvoirs publics (par exemple, sous la forme d’économies en raison de la baisse des subventions énergétiques) et pourraient donc être utilisés pour consolider les finances publiques.
Cependant, la croissance dans le groupe des pays à faible revenu est restée élevée. Elle ne devrait ralentir que légèrement à 5½ % en 2015, contre 6 % en 2014, avant de rebondir en 2016, en partie grâce à l’augmentation de la demande extérieure en provenance des pays avancés qui sont des partenaires commerciaux.
S la baisse des prix du pétrole pourrait stimuler la croissance mondiale davantage que prévu, plusieurs facteurs pourraient avoir un impact négatif.
• Une nouvelle forte appréciation du dollar pourrait provoquer des tensions financières ailleurs, en particulier dans les pays émergents.
• Les variations perturbatrices des prix des actifs restent un sujet de préoccupation sur fond du bas niveau des primes d’échéance et des primes de risque sur les marchés obligataires. À mesure qu’évolue l’environnement de cette configuration des prix des actifs (à savoir des politiques monétaires très accommodantes et des écarts de production considérable dans les pays avancés), des surprises et de vives réactions des marchés sont possibles.
• Les tensions géopolitiques, liées aux événements en cours en Ukraine, au Moyen-Orient et en Afrique de l’Ouest, pourraient avoir des effets de contagion à l’échelle régionale et mondiale.
• La stagnation et la faible inflation dans les pays avancés pourraient freiner la reprise en dépit de la récente révision à la hausse des prévisions de croissance à court terme pour certains de ces pays.
Le FMI prend parti pour le maintien de politique monétaire accommodante pour soutenir l'activité au sein des pays avancés. Il demande la mise en oeuvre de plan d'investissement dans les infrastructures  dans certains pays. Il réclame l'application de réformes structurelles pour s’attaquer aux faiblesses mises à jour par la crise, générer de l’investissement et accroître la production potentielle. Il indique que le Japon et la zone euro devraient mener des  réformes visant à renforcer la participation au marché du travail  et le niveau global de l’emploi, étant donné le vieillissement des populations. Des mesures devraient être également prises pour lutter contre le surendettement privé. 
Le FMI réclame également la mise en oeuvre de réformes stucturelles au sein des pays émergents et des pays en développement afin qu'ils puissent  accroître leur productivité en assouplissant les restrictions au commerce et à l’investissement, en éliminant les goulets d’étranglement dans les infrastructures (Afrique du Sud, Inde) et en améliorant le climat des affaires (Indonésie, Russie). Dans d’autres pays (Afrique du Sud, Brésil et Inde), des réformes de l’éducation, ainsi que des marchés du travail et de produits, peuvent contribuer à accroître la participation au marché du travail et la productivité. Enfin, la baisse des prix du pétrole peut offrir une occasion de réduire les subventions énergétiques et de les remplacer par des programmes mieux ciblés, ainsi que de réformer la fiscalité dans le secteur de l’énergie (y compris dans les pays avancés).

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mardi 14 avril 2015

70 % des entreprises surmontent le cap des 3 ans

Selon l'Insee, les entreprises françaises arrivent à surmonter la troisième année d'existance. En efet, trois ans après leur création, 71 % des entreprises créées au premier semestre 2010 sont encore actives. Pour tous les secteurs, la pérennité des entreprises de cette génération est plus élevée que celle de la génération 2006, touchée de plein fouet par la récession de 2008-2009. La pérennité à trois ans est plus faible pour les entreprises du commerce (64 %), des activités immobilières (67 %) et de la construction (68 %). À l’opposé, elle est la plus forte dans la santé (85 %), l’industrie (80 %), le transport (78 %) et les services aux entreprises (77 %).
Les principaux déterminants de la pérennité restent les mêmes que ceux observés pour les entreprises créées en 2006. Les sociétés demeurent bien plus pérennes que les entreprises individuelles. Un fort investissement initial, un niveau de formation élevé du créateur de l’entreprise et une expérience précédente dans le même métier augmentent également les chances de durer.
Au bout de trois ans, le bilan en matière d’emplois de ces entreprises créées au premier semestre 2010 est globalement neutre. Les créations d’emplois dans les entreprises pérennes compensent à peu près les destructions liées aux cessations d’entreprises.

lundi 13 avril 2015

Déclaration des revenus version 2015 : ça commence le 15 avril !

A partir du 15 avril, nous allons pouvoir déclarer nos revenus 2014.  Au rang des nouveautés, il y a le barème. La tranche de 5,5 % a disparu. Le Gouvernement a également réaménagé le système de décote avec comme objectif d'alléger la facture de 9 millions de contribuables et 3 millions échapperont à l'impôt. 

Le barème est le suivant : 


  • de 0 à 9 690 euros : 0 %
  • de 9 690 euros à 26 764 euros : 14  %
  • de 26 764 euros à 71 754 euros : 30 %
  • de 71 754 euros à 151 956 euros : 41 %
  • plus de 151 956 euros : 45 %


10 % des contribuables les plus aisés acquittent 67 % de l’impôt sur le revenu ; 1 % en paient 30 % et 1 pour mille en 10 % (36 700). 46 % des contribuables paieront l’impôt en 2015 : 17 millions sur 36,5 millions.

La date limite d'envoi de la déclaration papier est le 19 mai 2015. Pour la version numérique, la date limite est fonction du département : 

  • de 01 à 19 : 26 mai 
  • de 2A à 49 : 2 juin 
  • de 50 à 976 : 9 juin 


Les remboursement d'impôt (prime pour l'emploi) devraient intervenir à partir du 22 juillet et non au mois de septembre comme auparavant. 

Plus de 13,6 millions de contribuables sur 37 millions télédéclarent. Bercy réfléchit à rendre obligatoire la télédéclaration afin d'économiser 250 millions d'euros. L'autre source d'économie possible dans la gestion de l'IR serait la retenue à la source, ce qui constitue un véritable serpent de mer de la réforme administrative et fiscale française. 


L'industrie commence à sentir le souffle de la reprise

Selon l'INSEE, au mois de février, la production de l’industrie manufacturière est restée stable. Au mois de janvier, elle avait enregistrée une baise de 0,3 %.  La production de l’ensemble de l’industrie est également stable (0,0 % après +0,3 % en janvier).
Au cours des trois derniers mois, la production augmente dans l’industrie manufacturière de +0,6 %. Pour l'industrie, la hausse est de 1,3 %).
Sur cette période, la production progresse dans les industries extractives, énergie, eau (+4,3 %), dans les autres produits industriels (+0,7 %), dans les matériels de transport (+2,4 %) et dans la cokéfaction et raffinage (+3,4 %). Elle est stable dans les industries agricoles et alimentaires. En revanche, la production recule dans les équipements électriques, électroniques, informatiques, machines (–0,8 %).
Néanmoins, sur un an, l’industrie manufacturière est toujours orientée à la baisse avec un recul de 0,5 %. Pour la production industrielle, une hausse ede 0,3 % est enregistrée. 
Sur cette période, la production augmente nettement dans les industries extractives, énergie, eau (+3,8 %), dans les matériels de transport (+2,2 %) et plus fortement dans la cokéfaction et raffinage (+13,2 %). À l’inverse, elle se replie dans les équipements électriques, électroniques, informatiques, machines (–3,2 %), dans les autres produits industriels (–0,4 %) et dans les industries agricoles et alimentaires (–1,2 %).
Indices mensuels de la production industrielle
Indices mensuels de la production industrielle
Légende : CZ : industrie manufacturière - (C1) : IAA - (C3) : équipements électriques, électroniques, informatiques ; machines - (C4) : matériels de transport - (C5) : autres industries
Sources : Insee, SSP, SOeS

mercredi 8 avril 2015

Reprise en zone euro confirmée !

Les principaux instituts de conjoncture européens confirment le retour de la croissance qui devrait être de 0,4 % pour la zone euro au 1er trimestre 2015 comme pour le deuxième. La croissance atteindrait 0,5  % au 3ème.

  Sous l’hypothèse d’un baril de pétrole stable à 56 $ et d’un taux de change euro/dollar fluctuant autour de 1,10, l’inflation baisserait au 1er trimestre 2015, pour s’établir à -0,3 %. Cette baisse reflète un apaisement des tensions sur le prix des matières premières et le recul du prix du pétrole, mais également des perspectives encore faibles des prix sous-jacents

Lire la note

Tourisme en 2014 : les hôtels ont souffert

Avec la concurrence des chambres d'hôtes, avec les résidences secondaires, les hôtels ont souffert en 2014. les touristes étrangers n'ont pas compensé la diminution des touristes français. La crise a réduit le pouvoir d'achat ; en outre, les Russes se sont fait rare.

La fréquentation des hébergements collectifs touristiques de France métropolitaine a diminué de 1,4 % en 2014. Elle a légèrement augmenté dans les campings. 

Conformément à un processus engagé en 2011, les nuitées des touristes résidant en France continuent de baisser dans la plupart des hébergements collectifs

Les touristes non résidents ont diminué de 1,2 %. Dans l’hôtellerie, le brusque repli de la clientèle russe pèse sur le bilan global ; les clientèles extra-européennes représentent une part toujours croissante des nuitées, malgré la poursuite du repli des touristes japonais. La légère hausse de fréquentation des campings est quant à elle portée par les résidents. Le bilan de l’année est positif pour les campings du littoral, les résidences de tourisme de l’agglomération parisienne et les différents hébergements des côtes normandes. Le taux d’occupation tend à progresser avec le niveau de confort, dans les hôtels et surtout dans les campings. Les établissements non classés s’en sortent plus difficilement.

mardi 7 avril 2015

La revue du Cercle de l'épargne du mois d'avril est publiée

 
Trois questions à 
  • Jean-Pierre Thomas
 Côté Epargne
  •  Faudra-t-il bientôt payer son banquier ?
  • Epargnez pratique : « le vin, un placement à consommer avec modération ? »
 Côté Retraite
  •  Bienvenue chez les Suédois
  • La retraite anticipée, un succès qui ne se dément pas
  • Retraite, l’enfer n’est jamais sûr
  • Le Portugal, le havre des retraités
  • Quand le Grec dépasse l’Allemand…
 Dossier du mois
  •  20 ans de consommation et d’épargne des hauts et quelques bas par Philippe Crevel
 Les chiffres du Cercle
  •  Le tableau de bord des produits d’épargne
  • Le tableau de bord des marchés financiers
  • Le tableau de bord de la retraite
  • Le tableau de bord du crédit
 

Les non-résidents les principaux détenteurs de la dette publique.

Les non-résidents ont renforcé leurs positions dans les dettes publiques. Ainsi, 61 % de la dette publique est aux mains des non-résidents.

Selon la Banque de France, en 2014, les non-résidents ont acheté 60 milliards d’euros de titres de dette, alors que les émissions nettes ont été de 77 milliards d’euros. Il en est résulté un renforcement de la position des non-résidents qui a porté essentiellement sur les titres émis par les SNF et par les administrations publiques. En ce qui concerne les actions cotées, les non-résidents ont vendu pour 4 milliards d’euros de titres alors que les émissions nettes s’établissaient à 13 milliards d’euros, réduisant ainsi leur part dans la détention d’actions françaises.

lire la note de la Banque de France

Les indicateurs avancés ne sont pas à la fête

L'amélioration de la conjoncture en Europe se fait attendre. La publication de plusieurs indicateurs avancés ce mardi 7 avril laisse dubitatif. L'indice PMI des services est ainsi en recul en France. Il est certes en augmentation en Espagne et en Italie. Il est en revanche quasi stable en Allemagne. Pour l'ensemble de la zone euro, il est en baisse

L'indice de confiance des consommateurs européens, Sentix, reste stable en avril par rapport au mois de mars.

Au Royaume-Uni, en revanche, l'indice PMI des services de mars est en hausse assez nette passant de 57 à 58,9/

mercredi 1 avril 2015

Vidéo sur le placement Vin


Philippe Crevel présente en quelques minutes le placement vin dans le cadre de son émission hebdomadaire pour le site "Toutsurmesfinances.com"