vendredi 7 février 2014

la BCE joue le statuquo


La Banque Centrale Européenne a décidé de maintenir inchangé ses taux directeurs. Le taux de refinancement reste fixé à 0,25 %,. Le taux de facilité de dépôt reste nul et le taux de prêt marginal demeure à 0,75 %. Le taux de dépôt, auquel les banques placent leurs liquidités excédentaires auprès de la BCE pour vingt-quatre heures, a également été laissé à son niveau de 0 %. Plusieurs arguments pouvaient justifier une révision à la baisse. En effet, plusieurs indicateurs semblent prouver qu’une tendance déflationniste s’installe. L'inflation a été de 0,7 % en janvier quand l’objectif de la BCE vise est d’un peu moins de 2 %. Les prix de certains actifs sont en baisse, en particulier les valeurs immobilières. L’investissement reste en recul dans plusieurs pays dont la France. Les ventes au détail sont atones voire en baisse au sein de la zone euro et la demande de crédits est étale. Malgré ces arguments en faveur d’une action plus dynamique, la BCE considère que l’orientation de la conjoncture de la zone euro est bonne. Mario Draghi a souligné qu’une action serait envisageable en cas de détérioration des perspectives d’inflation. Il parie sur une reprise progressive de l’activité au cours de l’année. Cette option peut se justifier si la reprise américaine alimente celle de l’Europe et si le ralentissement des pays émergents n’est pas trop brutal. Compte tenu du processus de désindustrialisation qu’a connu la zone euro et en particulier les pays d’Europe du Sud et la France, la BCE prend un risque d’alimenter la récession en restant immobile. Certes, la gestion par les taux apparaît de plus en plus inefficace. Aujourd’hui, ce n’est pas l’argent cher qui empêche le crédit, ce sont les conditions du marché : recherche du moindre risque, faiblesse de lare demande, rentabilité faible de l’investissement, ratios prudentiels accrus pour les banques… C’est pour ces raisons que certains experts demandent à la Banque Centrale Européenne de prendre des mesures non conventionnelles en refinançant les banques et en ciblant les actions sur les crédits aux entreprises

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