mardi 22 octobre 2013

Immobilier, l'attentisme de rigueur


Le marché de l’immobilier évite l’effondrement et navigue sur une pente très faiblement inclinée à la baisse.

Si en 2012, le nombre de transactions dans le logement ancien avait fortement baissé avec une contraction de 12 % passant de 801 000 à 702 000, la diminution en 2013 serait moins forte avec un recul évalué à 6 %. L’Ile de France avait enregistré le retournement de tendance dès 2011 avec une diminution de 9 %, en 2012, la baisse a atteint 12 %. En revanche, une reprise s’est produite en 2013 avec une augmentation attendue de 8 %.

La baisse des prix reste contenue. En 2012, en moyenne annuelle, elle a été de 0,5 %. Et de 2,1 % en glissement. Au premier semestre 2013, en glissement annuel, la baisse se situe autour de 1,1 à 1,7 %. A Paris, les prix baisseraient de 1,9 %. La contraction est plus marquée dans la région PACA avec -3,7 %. Toulon, Limoges, Saint Etienne connaissent de fortes baisses quand Rennes et Clermont-Ferrand augmentent. Au deuxième trimestre 2013, le prix moyen du mètre carré dans l’ancien est de 8200 euros à Paris, de 4390 euros en petite couronne, de 3070 en grande couronne et de 2850 euros en France.
BR> Our le logement neuf, le recul a été de 15 % en 2012 avec 89 000 unités. L’Ile de France avait anticipé le mouvement national avec une baisse avec une baisse de 17 % en 2011, une stabilisation en 2012 avec -0,2 % et une reprise au premier semestre 2013 avec une progression de 24 %.

Pour 2013, le marché devrait être stable sur l’ensemble de la France avec 90 000 unités. L’encours de logements neufs augmente et serait de 101 000 unités, soit son plus haut niveau depuis 2008. Les mises en chantier s’inscrivent en recul. En 2011, 421 300 mises en chantier avaient été comptabilisées avec une hausse de 22 % ; les permis de construire étaient en hausse de 18 % à 534 800.

En 2012, une inversion a été constatée avec 346 500 mises en chantier et 495 500 permis de construire. Pour 2013, une amélioration est attendue surtout sur les permis de construire avec une hausse de 25 % (2 % pour les mises en chantier).

Le prix des appartements neufs baisse de manière modérée ; le recul est plus marqué en Ile de France avec -5 %. Le contexte économique et social est ambigu pour l’immobilier. La stagnation économique et le fort taux de chômage ne contribuent pas à favoriser ce secteur d’activité. De même, les modifications fiscales, en particulier sur les plus-values, ont dissuadé certains investisseurs. Les prix de l’immobilier restent en France surévalué au regard des capacités financières de la population. La surévaluation est de 15 à 20 %. Le processus de baisse reste trop modeste. Le fait que de nombreux ménage se soient endettés sur très longue période empêche des ajustements à la baisse et stérilise le marché. En revanche, la demande de logements demeure forte en France. Les taux d’intérêt sont faibles même si une augmentation est probable. En outre, il n’y a pas en France de menaces de surendettement.

De ce fait, le marché de l’immobilier devrait évoluer sur un plateau en légère pente déclinante.

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