lundi 30 septembre 2013

Question d'Argent de Patrick Lelong sur France Info spécial assurance-vie



Patrick Lelong a consacré son émission sur France Info, "Question 'Argent" à l'assurance-vie avec à la clef une interview de Philippe Crevel.

samedi 28 septembre 2013

La semaine économique et financière décryptée par Philippe Crevel


Le coin des épargnants, une semaine pour rien

La Bourse de Paris a mis fin à deux semaines de hausse en perdant 0,40 %. Mais depuis le début de l’année, la hausse est toujours de 15 %. Le répit de cette semaine s’explique par des prises de bénéfices et est également provoqué par les incertitudes sur les Etats-Unis. Si d’ici le 30 septembre les parlementaires américains ne parviennent pas à s’accorder pour rehausser le montant maximal de la dette, le gouvernement devra procéder à des coupes budgétaires automatiques. L’hypothèse d’un blocage budgétaire pèse sur les marchés.

Par ailleurs, en reportant la décrue des injections de liquidités, la Fed a ainsi «installé une incertitude et a porté atteinte à sa crédibilité.

Cela, c’est passé cette semaine

Finances publiques, de la valeur relative de la pause

Le Gouvernement a présenté le projet de loi de finances et le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2014. Le déficit public devrait être ramené de 4,1 à 3,6 % du PIB avec à la clef une moindre progression des dépenses de 15 milliards d’euros, des prélèvements obligatoires au sommet à 46,1 % du PIB et une dette publique battant tous ses records à plus de 95 %. Malgré la pause fiscale annoncée, les prélèvements obligatoires restent orientés à la hausse avec une série d’augmentation qui frappe l’épargne, le travail, la consommation et l’immobilier avec les droits de mutation. La taxation des supports UC des contrats d'assurance-vie seront aux prélèvements sociaux au fil de l'eau et non plus au moment du rachat.

Economie française, entre deux eaux

La consommation a reculé de 0,4 % au mois d’août mais la confiance des ménages et des affaires s’améliore. Le chômage a diminué de 50 000 grâce aux radiations estivales. Il est difficile, en cette fin de mois de septembre, de se faire une idée réelle de la reprise. Au niveau touristique, la saison a été moyenne avec un début difficile mais un mois de septembre a priori correct. L’augmentation de la pression fiscale joue un effet délétère en matière d’investissement du fait de l’absence de visibilité et de marges faibles.

L’Allemagne, une belle victoire qui peut déboucher sur une longue attente

Les résultats des élections du 22 septembre ont donné à l’Union chrétienne démocrate, le parti d’Angela Merkel, son meilleur score depuis plus de vingt ans (41,5%). En revanche, son allié libéral a disparu du Bundestag, une première depuis 1949, avec un score inférieur à la barre des 5% (4,8%). DE ce fait, il manque 5 voix à la CDU-CSU pour obtenir la majorité absolue des sièges (311 sur 630). Le SPD remporte quant à lui 25,6% des voix, un score en hausse de 3 points par rapport à 2009. Le parti de gauche, Die Linke 8,6% et les Verts 8,4%. A eux trois, les partis de gauche disposent de 319 sièges. Le parti eurosceptique, Alternative für Deutschland, obtient 4,9% des voix et ne peut pas arriver au Bundestag.

Du fait de l’absence de majorité absolue, Angela Merkel, dont le parti obtient le plus de sièges au Bundestag, doit chercher à constituer une coalition. L’obtention d’un accord sur un « contrat de coalition » pourrait durer plusieurs semaines. La durée moyenne pour une fonder une « grande coalition » est de 37 jours. Les plus longues (en 1976 entre le SPD et le FDP) ont duré 73 jours. En 2005 (entre la CDU-CSU et le SPD), elles avaient duré 65 jours.

Le calendrier est le suivant : le Bundestag se réunira une première fois avant le 22 octobre pour désigner son président. Toutes les options sont ouvertes, certaines plus réalistes que d’autres. Dans l’hypothèse d’un échec des négociations, la Chancelière pourrait être conduite à organiser de nouvelles élections, et tenter d’obtenir la majorité absolue seule ou avec le FDP. S’il y a échec des tractations, la Chancelière peut aussi décider de former un gouvernement minoritaire CDU-CSU. Toutefois, il est probable, dans ce cas, que le SPD durcisse sa position au Bundestag comme au Bundesrat où il est déjà majoritaire et bloque quasi systématiquement le travail législatif. Enfin, toujours dans le cas d’un échec des négociations, une autre option consiste pour les partis de gauche à former un gouvernement majoritaire reposant sur une alliance SPD / Die Linke / Les Verts. Ce serait un séisme permettant aux perdants de prendre le pouvoir.

Toutefois, les divergences entre les trois partis sont telles que ce scénario paraît peu probable. De ce fait, l’option la plus probable est la constitution d’une « grande coalition » entre la CDU et le SPD.

Du fait de sa victoire, Angela Mekel devrait pouvoir appliquer une grande partie son programme. Néanmoins, des concessions devront être faites au profit du SPD.

Des augmentations de pouvoir d’achat sont attendues. Selon certaines estimations, elles pourraient atteindre environ 1% du PIB, soit plus de 28 milliards d’euros. Devraient intervenir une revalorisation de certaines prestations familiales (EUR 7,5 mds pour les allocations familiales qui seraient augmentées de EUR 35 par mois), un plafonnement des loyers au moment du renouvellement du bail dans les villes où le marché immobilier est tendu, l’introduction d’un salaire minimum (à l’échelle fédérale pour le SPD vs. négocié entre partenaires sociaux.

Une réforme du mode de calcul de l'impôt sur le revenu est attendue afin de favoriser les familles avec enfants. Par ailleurs, l’Etat fédéral devrait dépenser au moins EUR 25 milliards supplémentaires dans un vaste programme d’infrastructures routières et technologiques, étalé sur quatre ans et bienvenu après les inondations du printemps dernier et compte tenu de l’obsolescence du réseau de communication. Sur chacun de ces points de la plateforme de la CDU-CSU, le SPD pourrait apporter son soutien, sans trop de difficultés. D’autres propositions de la CDU, comme la revalorisation des retraites des mères de famille, sont plus controversées.

En matière européenne, la continuité devrait être de rigueur. En dépit des divergences affichées pendant la campagne, le SPD a voté en faveur des décisions prises par Angela Merkel dans la gestion de la crise au sein de l’Union monétaire. En outre, l’opinion s'oppose majoritairement à de nouveaux transferts de compétences vers Bruxelles et est hostile à l’idée d’une mutualisation des dettes.

Etats-Unis, le retour du plafond de la dette

Depuis 2011, les Etats-Unis vivent au rythme du relèvement du plafond de la dette publique. Les parlementaires n’arrivant pas à s’accorder sur une alternative aux coupes automatiques (sequestration). A compter du 1er octobre, les finances publiques seront à nouveau l’otage des divisions du Congrès. Un blocage est probable du fait de la volonté de Barak Obama de ne pas céder sur la question de l’assurance-maladie que les Républicains veulent mettre à mal en retardant l’application de la loi d’Obama. Un refus de relever le plafond de dette ne mettrait pas les Etats-Unis en situation de défaut, les investisseurs pouvant reconduire les titres venant à expiration ; en revanche, les dépenses publiques devraient être couvertes par les recettes ce qui signifierait une réduction du déficit à zéro soit un effort de plus de 2,5 % du PIB. En termes de croissance, en cas d’absence de résolution de la crise à moyen terme, les Etats-Unis plongeraient en récession ce qui fragiliserait l’Europe par voie de conséquence.

Italie, Berlusconi n’en finit pas de faire ses adieux

En Italie, Silvio Berlusconi pourrait être exclu par le Sénat du Parlement . Une telle décision pourrait déboucher sur une crise politique avec à la clef des tensions sur les taux.

Cela se passera la semaine prochaine

Lundi 30 Septembre, au Japon, sera annoncée la production industrielle du mois d’août.

Pour la zone euro sera connue l’estimation du taux d’inflation qui a diminué à 1,3% en août, après 1,6% en juillet. Elle pourrait descendre à 1,2% en septembre et rester faible au cours des mois à venir.

Pour le premier jour d’octobre, il faudra suivre aux Etats-Unis, la publication de l’indice ISM manufacturier de septembre. Les enquêtes régionales indiquent non pas un tassement mais une nouvelle amélioration de la confiance. L'indice (national) de l'ISM pourrait ainsi atteindre 56,5, se rapprochant de ses précédents points hauts du début 2011. Au Japon, il faudra regarder l’enquête Tankan de septembre avec une possible amélioration de la confiance des entreprises. Toujours au Japon, il faudra regarder l’enquête sur les revenus et les dépenses des ménages du mois d’août ainsi que le rapport sur l’emploi. Le taux de chômage devrait rester à 3,8%.

Au Royaume-Uni, sera publié l’indice PMI manufacturier de septembre.

Mercredi, il faudra suivre la réunion de la BCE avec un statuquo en perspective.

Jeudi, il faudra regarder au Royaume-Uni le PMI services de septembre. L’activité dans les services avait légèrement accéléré en août. L’indice CIPS d’activité, qui se situe à un niveau particulièrement élevé (à 60,5, après 60,2 en juillet), pourrait subir une légère correction en septembre.

Vendredi, aux Etats-Unis, il faudra analyser le rapport emploi de septembre. Le taux de chômage devrait rester à 7,3 %.

jeudi 26 septembre 2013

Décryptage du budget 2014 !!!!


Philippe Crevel a sur Atlantico .fr  commenté la présentation du projet de loi de finances pour 2014 en étudiant tout particulièrement la réalité des économies annoncées par le Gouvernement.

lire l'article de Philippe Crevel sur Altantico.fr

Assurance-vie : les épargnants ont fait relâche au mois d'août


Le mois d'août est traditionnellement un petit mois pour l'assurance-vie du fait que les épargnants comme leurs correspondants financiers sont en vacances. Le cru 2013 a été conforme à la tradition avec une collecte brute de 7,1 milliards d’euros néanmoins en hausse de 10 % par rapport à celle du mois d’août de l’année dernière. En huit mois, les cotisations se sont élevés à 80,9 milliards d'euros. Les Français ont légèrement plus investi sur les unités de compte (16 % des cotisations) en phase avec la bonne santé de la bourse. Les prestations ou rachats ont également été faibles avec 6,97 milliards d’euros. Il fallait remonter au mois d’août 2010 pour obtenir un niveau aussi bas. Depuis le début de l'année, elles se sont élevées à 71,2 milliards d'euros. Dans ces conditions, la collecte nette a été de 100 millions d’euros pour le mois d’août 2013 à rapprocher des 260 millions du Livret A et du LDD avec néanmoins des encours très différents (1435 milliards d’euros pour l’assurance-vie et 366 milliards d’euros pour le Livret A et le LDD). La collecte nette avait été de 1,9 milliard d’euros au mois de juillet. Elle avait été négative, l’année dernière, pour le même mois d’août, d’un milliard d’euros. Les Français relâchent leur effort d’épargne tant à court terme qu’à long terme durant cette période estivale. La baisse de rendement du Livret A, les impôts à venir, les incertitudes fiscales ont poussé les Français à ne pas trop s’occuper, cet été, de leur épargne. Ce relâchement s’explique par la situation financière des ménages. Ils ont arbitré en faveur de la consommation. La baisse du revenu disponible des ménages avec en filigrane les augmentations d’impôt conduisent les ménages à moins épargner. Les incertitudes fiscales constituent également un facteur non négligeable d’attentisme ; les épargnants préférant conserver plus de liquidités sur leurs comptes courants. Les changements maintes fois annoncés pour l’assurance-vie ont sans nul doute un impact sur le comportement des épargnants. Les modifications à venir sur le calcul des prélèvements sociaux et de l’impôt sur le revenu pourraient avoir un impact d’ici la fin de l’année. En revanche, le faible montant des rachats témoignent à la fois de la confiance des épargnants vis-à-vis de l’assurance-vie et de l’absence de placements alternatifs. L’immobilier attire moins que dans le passé.

Les ménages veulent épargner mais éprouvent des difficultés à le faire

Selon l'INSEE, la confiance des ménages poursuit sa hausse avec une augmentation d'un point de l’indicateur  en septembre.  La hausse est de  6 points par rapport au minimum historique atteint en juin dernier.
En septembre, l’opinion des ménages sur leur situation financière personnelle future progresse également de 2 points.  L'opinion des ménages sur leur situation financière personnelle passée reste stable. En revanche, le solde portant sur l’opportunité de faire des achats importants se contracte de 2 points. Néanmoins, il faut souligner que ces trois soldes se situent largement en dessous de leur moyenne de longue période.
En septembre, l’opinion des ménages sur leur capacité d’épargne, qu’elle soit actuelle ou future, se contracte de 3 points. Ces deux soldes restent toutefois au-dessus de leur moyenne de long terme. Ce recul est conforme aux résultats de l'épargne constatés depuis le début de l'été avec des collectes nettes en recul pour le Livret A
La proportion de ménages considérant qu’il est opportun d’épargner augmente, en revanche de +8 points, après une baisse marquée en août de 6 points. Ce solde demeure ainsi au-dessus de sa moyenne de longue période.


Indicateur synthétique de confiance des ménages
Indicateur synthétique de confiance des ménages

mercredi 25 septembre 2013

décrue du chômage ou effet vacances ?


Le nombre de demandeurs d'emploi a a diminué de 50 000 en aoüt. Cette baisse, de 1,5%, est la première depuis avril 2011. En retenant une définition plus large la tendance est identique : le nombre de personnes inscrites à Pole Emploi en catégorie A, B, C a diminué 62.700 en août.

En août, les inscriptions à Pole Emploi pour fin de CDD et de mission d'interim ont reculé, un signal positif. Néanmoins, l'explication de la baisse résulte en grande partie d'aune augmentation des sorties pour non actualisation de ses données, 77.000 personnes de plus qu'en juillet – soit une hausse de 40% sur un mois et un an ont « oublié » d'actualiser leurs données à Pole Emploi, ce qui a conduit à la suspension temporaire de leur inscription. Il faudra voir si en septembre il n'y a pas une effet retour de vacances avant de donner crédit à cette tendance. Il faut également souligner que les départs à la retraite devraient faciliter le processus de retournement de la courbe du chômage tout comme la montée en puissance des emplois d'avenir et des contrats de génération.

Nouvel Obs.fr : réactions de Philippe Crevel au sujet du projet de loi de finances pour 2014


Le Projet de loi de finances pour 2014 a été présenté au Conseil des Ministres du 25 septembre. Philippe Crevel a répondu aux questions de Donald Hebert pour le Nouvel Obs.fr.

retrouver le papier du NouvelObs.fr  

Livret A : les dessous de la baisse de la collecte



Après les résultats de la collecte du mois d'août pour le Livret A et le LDD, Philippe Crevel a été interrogé par la rédaction d'Atlantico.fr.

La collecte nette (dépôts moins retraits) sur le Livret A, dont le taux a été abaissé à 1,25 % le 1er août, continue sa baisse. Après être passée à 380 millions d’euros en juillet, elle a chuté à 50 millions d’euros en août 2013, a indiqué la Caisse des dépôts.  A quoi cette tendance est-elle due ?

Lire l'interview 

mardi 24 septembre 2013

Jeunes et immobilier ne sont pas les meilleurs amis de la planète


Philippe Crevel a répondu aux questions de la rédaction d'Atlantico.fr au sujet de l'accès des jeunes à l'immobilier. La crise du logement frappe en premier lieu les Jeunes générations qui éprouvent du fait de leurs difficultés d'insertion à obtenir un logement décent.

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lundi 23 septembre 2013

le Livret A n'a pas aimé le mois d'août


Selon la Caisse des dépôts, la collecte du Livret A et du Livret de Développement Durable au titre du mois d’août 2013 est positive avec +0,26 milliard d’euros pour l’ensemble des réseaux. Cette collecte nette est en baisse par rapport au mois de juillet où elle était de 1,23 milliard d'euros. Au mois d'août 2012, elle s'était élevé à 2,1 milliards d'euros. Cette baisse peut s'expliquer par la réduction du taux de rémunération qui est passé au 1er août de 1,75 à 1,25 %. Les ménages ont également maintenu leur niveau de consommation en réduisant leur effort d'épargne ce qui explique l'érosion de la collecte du Livret A et du LDD.

La collecte du Livret A a été étale au mois d'août avec simplement 50 millions d'euros contre 380 millions au mois de juillet 2013 et 1,87 milliard d'euros au mois d'août 2012. Le LDD a moins souffert et bénéficie de sa large diffusion au sein des réseaux bancaires. Il est réellement devenu un livret bancaire d'attente pour les ménages. La collecte nette pour ce produit a été de 210 millions en août 2013 contre 850 millions au mois de juillet et 140 millions a mois d'août 2012.

Néanmoins sur les huit premiers mois de l’année, elle s’élève en cumulé à +23,06 milliards d’euros. . La collecte nette a été de 15,57 milliards d'euros pour le Livret A et de 7,49 milliards d'euros pour le LDD. L’encours total sur les deux produits atteint ainsi 365,7 milliards d’euros à fin août 2013.L'encours du Livret A est de 265,6 milliards d'euros et celui du LDD de 100,1 milliards d'euros.

L'épargne réglementée n'échappe pas à la double contrainte du taux et de la baisse du revenu disponible. Les Français préfèrent sans nul doute conserver plus d'argent sur leurs comptes courants surtout que le mois de septembre est un mois de dépense avec les impôts et la rentrée scolaire.

vendredi 20 septembre 2013

La semaine économique et financière du 16 au 20 septembre 2013

Chaque semaine, l’équipe du Cercle revient sur les faits majeurs de la semaine écoulée et décrypte les points d’actualité de la prochaine semaine.

 Le coin des épargnants

 Les bourses ont respiré à l’annonce de la décision de la FED de ne rien changer. Il n’en demeure pas moins que la menace d’une remontée des taux demeure. Les places européennes ont terminé la semaine en roues libres en attendant le résultat des élections allemandes. Le CAC 40 a conclu une troisième semaine en hausse avec + 1,32 % à 4207 points.

 Quand la FED joue la prudence et la montre

 La Fed a reporté la fin progressive des achats de titres afin de ne pas peser sur la conjoncture. Cette décision a été saluée par l’ensemble des acteurs économiques. En effet, la croissance américaine reste incertaine surtout qu’il faut prendre en compte l’impact des réductions de dépenses et des relèvements d’impôt. La situation de l’emploi aux Etats-Unis marque un effritement de la croissance. Les ventes de détail n’ont pas été à la hauteur des attentes au mois août, avec une croissance qui vient quasi exclusivement de l’automobile. Hors cet élément, les ventes en volume sont quasiment inchangées sur le mois.

 La renégociation du plafond de dettes est en soi suffisamment déstabilisante pour ajouter un élément de perturbation supplémentaire.

 Allemagne, Angela Merkel face au défi du 3ème mandat

 Angela Merkel devrait repartir pour un troisième mandat au soir du dimanche 22 septembre. La question des contours de la coalition reste ouverte. Il est fort probable que les électeurs amènent le FDP au-dessus de 5 %. Il est fréquent que l’électeur allemand dispache ses voix, choisissant  pour le scrutin majoritaire un candidat CDU et au second tour un FDP en ce qui concerne les électeurs de droite. La personnalisation forte de la campagne autour de la Chancelière peut entraîner un léger phénomène de rejet surtout à l’Ouest peu habitué à cette pratique. Il faudra suivre les scores du parti Linke et des anti-européens qui pourraient se rapprocher des 5 %. Par ailleurs, à Berlin comme dans certaines grandes villes, l’extrême gauche pourrait réaliser de bons scores. Le parti « Les Piraten » a été assez offensif durant la campagne.
 Si la reconduction de la majorité actuelle est probable, deux autre scénarii sont envisageables, le retour d’une grande coalition ou l’organisation de coalitions atypiques ( CDU-Grünen, SPD-Grünen-Linke).
 Le Président de la République, François Hollande, préfèrerait une grande coalition même si l’inflexion politique serait, en Allemagne faible. Le consensus en faveur de la restauration des équilibres budgétaires en Europe dépasse les clivages politiques. En outre, même le SPD ne conteste pas dans les faits le rôle d’Angela Merkel et ses positions internationales.

 Néanmoins, après les élections allemandes, le calendrier européen reprendra ses droits. Il faudra rapidement, à nouveau, traiter le cas grec avec 11 milliards d’euros à trouver. La question du budget européen devra être également être abordé tout comme la mise en œuvre de l’Union bancaire. Sur ce dernier point, l’Allemagne fait de la résistance afin d’éviter que ses banques régionales soient placées sous le contrôle de la BCE.

 France, gel ou réchauffement fiscal

 La semaine a été animé par la vraie fausse pause fiscale programmée pour 2014 ou 2015 selon le Président ou le Premier Ministre. Il n’en demeure pas moins qu’en 2014, les prélèvements augmenteront de 0,3 à 0,5 % du PIB avec une série de mesures déjà actées (baisse du plafond du quotient familial, hausse de la TVA, baisse des niches fiscales, hausse des cotisations sociales, hausse des droits de mutation, hausse de la taxe sur les carburants….). pour 2015, tout est ouvert mais maladie  dont le déficit dépasse les 8 milliards d’euros. Sur le plan des dépenses, la confusion règne, les diminutions étant une moindre augmentation. Les dépenses de l’Etat continueront d’augmenter, 5 milliards d’euros, mais moins vite que prévu.

 Retraite, l’essentiel est ailleurs

 Le projet de loi garantissant l’avenir et la justice du système de retraite a été présenté le 18 septembre. Aucune surprise au rendez-vous à l’exception de quelques articles en fin de projet avec une mise au pas de la caisse des professions libérales et des avancés en matière d’information des assurés. La logique de la convergence est inscrit en filigrane dans le texte. Il est à noter que le Gouvernement supprime la gestion en interne des régimes de retraite à prestations définies. Ces régimes devront être logés à l’extérieur des entreprises.

 La Commission de Bruxelles grimace face au projet de réforme français mais devrai néanmoins l’approuver à défaut de mieux.

 A suivre

 En France

 Collecte de l’épargne réglementée et de l’assurance-vie

 La semaine prochaine, il faudra suivre en France les résultats de la collecte du Livret A et celle de l’assurance-vie du mois d’août. Une relative baisse de la collecte du Livret A est attendu du fait de la baisse du taux de rendement abaissé de 1,75 à 1,25%.

 Budget 2014

 Le budget 2014 sera officiellement présenté en Conseil des Ministres le 25 septembre. Si les grandes masses ont déjà l’objet d’annonces, il faudra suivre les mesures fiscales avec à la clef une éventuelle remise en cause de la fiscalité de l’assurance-vie. Il faudra également regarder les coups de pousse donnés aux contribuables modestes et à la fonction publique.

 Pour la France, la semaine sera riche en éléments statistiques avec l’indice PMI flash de septembre (lundi), le nombre de permis de construire pour août (mardi), l’enquête de conjoncture dans l’industrie et les services (mercredi), l’évolution de la consommation des ménages de juillet et août (vendredi).

  Indicateurs avancés

 La semaine prochaine, il faudra regarder une série d’indicateurs sur la conjoncture afin de déterminer si la reprise prend de l’étoffe. Ainsi, seront publiés les indices PMI manufacturiers chinois et américain. Le PME markit de la zone euro sera également présent ainsi que l’indice ifo sur le climat des affaires en Allemagne.

 Mercredi, pour les Etats-Unis, il faudra suivre les commandes de biens durables et les ventes de logements neufs pour le mois d’août.

jeudi 19 septembre 2013

La réforme des retraites version 2013 : à quel prix



Philippe Crevel, Secrétaire Général du Cercle des Epargnants, a été interviewé par le site d'actualités Atlantico sur le projet de loi sur la nouvelle réforme des retraites, avec Vincent Touzé, économiste senior de l'OFCE et Éric Verhaeghe, ancien président de l'APEC. Ils ont été interrogés sur les économies que cette réforme permettra de générer ainsi que sur ses conséquences.

Lire l'article sur le site d'Atlantico

mercredi 18 septembre 2013

Les fondamentaux de l'économie : système de retraite par répartition, sy...

le déblocage ne fait pas fortune !!!


Compte tenu des premiers éléments d'information connus, le déblocage de l'épargne salariale ouvert depuis le 1er juillet et applicable jusqu'à la fin de l'année n'aurait porté pour le moment que sur 600 millions d'euros. Le résultat du déblocage 2008 avec ses 3,9 milliards d'euros ne sera certainement pas atteint. Le dispositif adopté en 2013 est plus contraignant avec l'obligation de conserver les factures des produits financés grâce au déblocage. Par ailleurs, aujourd'hui, les PERCO, à la différence de 2008, absorbent une partie de la participation. Par ailleurs, de nombreuses possibilités de sortie anticipée existent pour l'épargne salariale rendant les déblocages exceptionnels moins incitatifs. En outre, en période de crise, les Français préfèrent maintenir un niveau élevé d'épargne.

Les actifs de l'épargne salariale s'élèvent à 94,6 milliards d'euros en 2012 contre 85,3 milliards d'euros en 2011 et 19 milliards d'euros en 1995. 270 000 entreprises sont équipées d'un dispositif d'épargne salariale contre 128 000 en 2004. 11,3 milliards d'euros ont été enregistrés en 2012 contre 12,4 milliards d'euros en 2011. Les sorties ont atteint 10,8 milliards d'euros en 2012 contre 10,2 milliards 'euros en 2011.

Retraite, qui y croit encore ?


Philippe Crevel et Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion Publique de l'IFOP ont répondu aux questions de la rédaction d'Atlantico après la publication de l'enquête commandée par la Fondation Jean Jaurès. Cette étude analyse le sentiment des Français vis-à-vis du système de retraite et vis-à-vis de la réforme. Il apparaît que les Français restent attachés au système par répartition, mais ils sont de plus en plus pessimistes quant au montant de leurs futures pensions.

Lire l'interview de Philippe Crevel sur le site d'Atlantico.fr

Les syndicats pourront-ils mobiliser sur le sujet des retraites ?

A l'heure où le projet de loi sur les retraites est présenté en Conseil des Minsitres, Philippe Crevel, secrétaire général du Cercle des Epargnants a répondu aux questions de la rédaction du site JOL Press, questions qui concernaient notamment la possibilité ou non des syndicats à mobiliser leurs troupes.

Lire l'interview sur le site de JOL Press  

Réforme des retraites 2013 : le projet de loi


Le  projet de loi garantissant l'avenir et la justice du système de retraites est présenté en Conseil des Ministres ce 18 septembre 2013.

Comme annoncé, il comporte une série de mesures financières dont l'allongement de la durée de cotisation pour les générations nées après 1958. L'augmentation des cotisations figurera, en revanche, dans le Projet de loi de financement de la sécurité sociale.

Le projet instaure par ailleurs un compte de pénibilité et prévoit plusieurs dispositions en faveur de la retraite des femmes et des petites pensions. Plusieurs mesures visent à simplifier le système de retraite et à renforcer sa gouvernance.

Consulter le projet de loi

Lire le dossier de présentation réalisé par Philippe Crevel 

dimanche 15 septembre 2013

La semaine économique et financière

Le Coin des Epargnants

La Bourse a engrangé une deuxième semaine de hausse avec +1,61 % sur ces cinq derniers jours. Le CAC 40 a atteint vendredi 4114,50 près de record annuel obtenu durant l’été à 4 123,89 points.
 En deux semaines l’indice a progressé de 4,6 % et il est en hausse de 13 % depuis le début de l’année.
 La bourse a été portée par les nouvelles en provenance de la Syrie. En revanche, des doutes subsistent concernant le relèvement du plafond dettes aux Etats-Unis et la politique qu’entend suivre la FED pour sortir des pratiques non conventionnelles.

 Ces doutes pourraient aboutir à une phase de consolidation pour les principales places boursières dans les prochains jours.

 5 ans après Lehmann Brothers

 Le 15 septembre 2008, la banque Lehmann Brothers se déclarait en faillite matérialisant le début d’une des plus grandes crises financières de l’histoire contemporaine. Cette crise avait débuté durant l’été avec la suspension notamment de deux fonds de BNPPARIBAS.

 5 ans après, le débat se focalise sur les modalités de sortie des procédures non conventionnelles mise en œuvre en particulier pour la FED pour empêcher une implosion du système financier. La réunion du 18 septembre prochain de la FED est attendue car nous devrions en savoir plus sur le calendrier les modalités de sortie du quantitative easing. Le teasing mené durant l’été par Bernanke avait démontré la grande sensibilité des places financières à une éventuelle fin du dopage qui prend la forme d’une injection de liquidités, 85 milliards de dollars par mois.

 Avec plus de 3.600 milliards de dollars d’actif, la Fed possède près du quart de la dette publique américaine (Etat fédéral et agences hypothécaires). Un retrait de la FED du jeu même progressivement ne peut pas passer inaperçu. Une réduction des injections ne peut que conduire à une hausse des taux et favoriser l’instabilité sur certains marchés (dettes et devises émergentes, obligations à haut rendement, etc.).

Pour justifier une fin progressive du quantitative easing, la FED pourra mettre en avant une amélioration  de la situation conjoncturelle aux Etats-Unis. Néanmoins, la situation économique n’a pas retrouvé son rythme d’avant crise. Ainsi, en août 2011, les créations d’emplois étaient de 141 000 en moyenne sur six mois. Actuellement, les créations se situent entre 160 000 et 200 000 et n’ont rien d’exceptionnelles. Le taux de chômage a été réduit de 8,1% à 7,3%, mais cette baisse s’explique en grande partie par la baisse du taux d’activité qui est de63,2% en août, au plus bas depuis 1978.

Allemagne, Angela Merkel réussira-t-elle là où tous les autres ont échoué ?

 Depuis le début de la crise économique et financière de 2008, tous les chefs d’Etat, en Europe, et de gouvernement des pays démocratiques ont été battus au moment de leur renouvellement. L’Espagne, le Royaume-Uni, la France, la Grèce… ont connu des alternances. Logiquement Angela Merkel devrait faire exception en s’appuyant sur d’excellents résultats en matière de chômage, de commerce extérieur et de finances publiques. Servie par une démographie favorable et par une économie reposant sur les biens d’équipement, la Chancelière dispose d’un bon bilan. Néanmoins, la CDU, son parti, a perdu la majorité au Bundesrat du fait de la perte de Länder. La campagne électorale est inédite avec une personnalisation autour de la Chancelière qui pourrait incommoder les électeurs. L’Allemagne est un pays fédéral dont la population se méfie de l’Etat central. La baisse des sondages, ces derniers jours, ne devrait pas être insuffisante pour priver Angela Merkel du pouvoir, en revanche, les contours de la future majorité restent encore à définir. Si le FDP n’arrive pas à rester au-dessus des 5 %, une grande coalition serait inévitable. Certains rêvent même à une alliance contre nature associant les Grünen avec la CDU/CSU.

 A suivre

 Lundi 16 septembre, aux Etats-Unis, il faudra suivre l’enquête manufacturière de septembre de la Réserve fédérale de New York ainsi que les statistiques de la production industrielle du mois d'août

 Mardi 17 septembre, aux Etats-Unis, il faudra regarder le taux d’inflation du mois d’août qui devrait s’inscrire en baisse.  
 Au Royaume-Uni, il faudra suivre également taux d’inflation d’août. En juillet, l’inflation avait ralenti à 2,7% avoir progressé deux mois d’affilée.

 Au niveau européen, pour apprécier l’éventuelle reprise économique, il faudra étudier les résultats des immatriculations automobiles de juillet-août.

 Pour la Zone euro sera publiée la balance des paiements du mois de juillet. Il faudra également scruter l’indice Zew du sentiment des investisseurs de septembre en Europe et en Allemagne.
 Le point fort de ce mardi sera le début aux Etats-Unis de la réunion du Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale (première journée)

 Mercredi journée clef avec la fin de la réunion du FOMC de la FED avec certainement un report de la sortie progressive du quantitative easing. La conférence de presse de Bernanke est prévue à 20 H 30 heure française.
 En Chine, il faudra regarder la publication des prix immobiliers du mois d'août. En France, au Conseil des ministres, il y aura la présentation du projet de réforme des retraites.

 Au Royaume-Uni, il faudra suivre le compte rendu du comité de politique monétaire de la Banque d'Angleterre du 5 septembre qui sera rendu public.
 En parallèle à la réunion de la FED, une réunion du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE). Il n’est prévu aucune annonce sur les taux
 Aux Etats-Unis, il ne sera pas inutile de regarder les résultats des permis de construire et des mises en chantier au mois d'août.

 Jeudi, il faudra regarder le commerce extérieur du mois d’août du Japon. Il est attendu un déficit commercial malgré une hausse des exportations. Du fait de la détérioration des termes de l'échange, le déficit commercial devrait rester autour de 1000 milliards de yens.

 Au Royaume-Uni seront communiquées les ventes au détail d'août et l’enquête de la chambre de commerce et d'industrie du mois de septembre
 Aux Etats-Unis, les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage pour la semaine achevée le 13 septembre seront regardées avec attention tout comme les comptes courants au deuxième trimestre et les ventes de logements anciens au mois d'août ainsi que la publication des indices composites du mois d'août, par le Conference Board

 Vendredi, au Japon, il faudra suivre le discours du gouverneur de la Banque du Japon à Tokyo

 En France, il ne sera pas inutile de scruter le communiqué sur l’activité et conditions d'emploi de la main-d’œuvre au deuxième trimestre et de regarder l’indicateur sur la confiance des consommateurs du mois de septembre.

jeudi 12 septembre 2013

Interview de Philippe Crevel au sujet du nouveau PEA-PME


Le Gouvernement a décidé de créer un Plan d'Epargne en Actions spécialement dédié au financement des PME. Ce plan dont le plafond sera de 75 000 euros devra faciliter l'accès aux marchés financiers des PME françaises. Philippe Crevel a été interviewé sur les avantages et les inconvénients de ce nouveau support d'épargne.

Lire l'interview 

mercredi 11 septembre 2013

Taxation des revenus du capital, le CAE passe à l'attaque



Le Conseil d’analyse économique qui dépend de Matignon a rendu public une note sur la fiscalité des revenus du capital. Elle a été rédigée par Patrick Artus, Antoine Bozio et Cécilia Garcia Penalosa . Cette note souligne le montant élevé de la fiscalité sur le capital mais juge que l’assurance-vie et l’immobilier bénéficient d’un régime dérogatoire excessif au regard de leur utilité économique. Les auteurs demandent un alourdissement des prélèvements sur l’assurance-vie en particulier pour les rachats, le régime le plus favorable devant être conservé pour les rentes ayant vocation à jouer le rôle de complément retraite. Les auteurs demandent aussi un alourdissement de la fiscalité sur l’immobilier avec notamment l’actualisation des valeurs locatives voire la taxation des loyers implicites.

Selon le CAE, le rendement du patrimoine des Français estimé à 10 500 milliards d'euros est de 4,2 %. le taux d'imposition du capital est évalué, en France, à 44 % soit un des taux les plus élevés d'Europe. Les impôts sur le capital apporte 23 % des recettes fiscales totales contre 20 % en moyenne en Europe.

le CAE souligne que le système de taxation est très hétérogène. L'immobilier bénéficie d'un régime incitatif avec la suppression en 1965 de la taxation des loyers apparents, l'exonération des plus-values immobilières pour la résidence principale. Le locatif bénéficie également de nombreux avantages. les auteurs du rapport pointent du doigt l'assurance-vie qui est soumise à un régime spécifique de taxation tout comme l'épargne réglementée (Livret A, LDD...). Le taux marginal de taxation du capital peut aller de 0 à 58 % en fonction des produits.

les auteurs considèrent que l'épargne retraite qui vise à différer des revenus sur longue période justifie la mise en oeuvre de régime dérogatoire visant à éviter que taxation cumulative des revenus des placements. Dans les autres cas, ils sont plus dubitatifs. Les auteurs considèrent que la taxation du capital a un double avantage, celui de réduire indirectement la taxation du travail et celui d'éviter l'accumulation du capital sur une tranche étroite de la population.

Les auteurs réclament la neutralité fiscale en matière de taxation du capital par rapport au travail avec le cas échéant la prise en compte de l'inflation.

Les rapporteurs soulignent qu'il convient de favoriser l'épargne retraite tant pour les épargnants que pour l’allocation de l'épargne destination des entreprises. En revanche, ils ne jugent en aucun nécessaire de favoriser en soi le placement actions ni le financement du logement social par le Livret A, système jugé coûteux.

Les rapporteurs proposent de réduire l’hétérogénéité de la fiscalité des revenus du capital et de limiter les exonérations à des situations où l'externalité est vérifiée. Dans ce cadre, ils remettent en cause le régime fiscal de l'assurance-vie et celui de l'immobilier. Les incitations fiscales devraient être maintenues pour les produits retraite. Ils se prononcent pour un accroissement de la fiscalité sur l'immobilier avec en particulier la taxation des loyers implicites pour les propriétaires. Ils demandent une actualisation des valeurs locatives. Ils suggèrent d'imposer les plus-values réelles en les annualisant avant intégration au barème de l'IR. Ils demandent également de mettre un terme au lien automatique entre épargne défiscalisée et le logement. Par ailleurs, ils réclament un bilan annuel de l'exil fiscal.

 lire l'étude du CAE

mardi 10 septembre 2013

Grève du 10 septembre : interview de Philippe Crevel sur Atlatico.fr


Philippe Crevel et Vincent Touzé, économiste à l'OFCE on répondu aux questions du site Atlantico.fr au sujet de l'appel à la grève de la CGT, de FSU et de FO contre la réforme des retraites. Ils ont été interrogé sur les motivations des syndicats et sur les moyens de sortir du blocage actuel.

Lire l’interview 

lundi 9 septembre 2013

Le Monde, quelle place pour la capitalisation ?


Philippe Crevel a été interrogé par Manon Rescan de la rédaction du Monde au sujet de la réforme des retraites et plus particulièrement sur la question de la capitalisation.

Lire l'article sur le site du Monde   

samedi 7 septembre 2013

La semaine économique et financière

Le coin des épargnants

La bourse de Paris est repassée au-dessus de la barre symbolique des 4000 points.
Le CAC 40  a augmenté de 2,93 % sur les cinq derniers jours et a terminé la semaine  à 4.049,19 points.
 La semaine dernière, déstabilisé par la crainte d’une intervention occidentale imminente en Syrie, le CAC 40 avait perdu plus de 3 %.
Les autres grandes places européennes ont connu la même évolution.
Les investisseurs ont moins regardé la Syrie pour examiner les fondamentaux économiques. Le rapport sur l’emploi aux Etats-Unis a souligné que le taux de chômage a légèrement reculé à 7,3 %, atteignant ainsi son plus bas niveau depuis décembre 2008 mais  dans le même temps, les créations d’emplois sont tombées à leur rythme le plus modeste depuis un an. Le recul du chômage s’explique en grande partie par le découragement de bon nombre de demandeurs d’emplois qui abandonnent leurs recherches.

La BCE s’engage à ne rien changer

Depuis le mois de mai et l’annonce par la Banque centrale américaine d’une possible inflexion de sa politique monétaire, les taux d’intérêt augmentent  dans le monde, en premier lieu aux Etats-Unis. Depuis quatre mois, le rendement à dix ans des Treasuries est passé de 1,60% à près de 3% (2,97% le 05/09). Les taux d’intérêt allemands ont suivi tout comme les taux français. Le rendement à 10 ans du Bund se situe 80 points de base au-dessus de son dernier point bas.
Néanmoins, en zone euro, le choc constitué par la fin programmée du « quantitative easing » américain est modéré. La politique de la BCE atténue le processus de hausse des taux d’intérêts. Les Dix-Sept de la zone euro ne pourraient supporter un krach obligataire compte tenu du niveau d’endettement public et privé. La BCE joue en ce sens en indiquant clairement que les taux resteront bas dans les prochains mois. L’Institution a, en effet, révolutionné son discours il y a deux mois.

Un G 20 en vain comme souvent

Rien n’est sorti du G20 version 2013, la faute à la Syrie ou plutôt la faute à une instance avant de concertation. Certes, le communiqué final met en avant la nécessité de renforcer la coopération en matière de lutte contre la fraude fiscale. Il souligne également la nécessité de poursuivre l’assainissement et de favoriser une sortie progressive de la crise en zone euro.
Il ne faut pas attendre trop du G20 qui a eu son heure de gloire en 2009 mais dans des circonstances particulières en pleine crise.

Le 22 septembre serein de Merkel

Angela Merkel devrait connaître un 22 septembre tranquille à la nuance près qu’un doute subsiste sur la nature de la coalition qui sera au pouvoir. Le scénario le plus probable est la reconduction de la majorité CDU/CSU et FDP. Néanmoins, il est possible que le FDP ait du mal à se maintenir au-dessus de 5 %. De ce fait, certains imaginent soit une grande coalition voire même une alliance CDU/verts. Il ne faut pas oublier qu’Angela Merkel a été ministre de l’environnement et qu’elle a acté la sortie du nucléaire.
Entre le SPD et la CDU, les divergences ne sont pas radicales. Certes, sur l’Europe, le SPD est plus ouvert à une coopération économique plus poussée entre les Etats membres mais dans le fond les points de convergence sont nombreux et pourraient déboucher sur un projet de législature assez facilement.

France, l’innovation fiscale toujours en marche

Le Gouvernement est sur le point de présenter le projet de loi de finances pour 2014 qui devrait aboutir à un retour du déficit à 3 % du PIB. Les prélèvements devraient poursuivre leur hausse avec en particulier une augmentation de l’impôt sur le revenu avec une remise en cause de certaines déductions ou une diminution du plafond du quotient familial. 

A suivre

Lundi, au Japon, les résultats du PIB u deuxième trimestre sont attendus. Une révision à la hausse de l’investissement devrait faire passer la croissance du PIB au T2, de 0,6% à 1%. Au T1, l'économie a déjà progressé de 1%.

Mardi, en France, il faudra suivre l’indice de la production industrielle du mois de juillet. D'après les enquêtes sur le climat des affaires, orientées en hausse, et après la baisse marquée en juin, la production pourrait enregistrer un net rebond en juillet, avoisinant 1% et laissant la production stable sur un an.

Mercredi, au Royaume-Uni, il faudra regarder les résultats de l’emploi qui devraient être bien orientés. Les conditions sur le marché du travail restent favorables. L’emploi a probablement légèrement progressé en juillet. Le taux de chômage devrait rester stable.

Jeudi, au Japon, il faudra suivre les commandes de machines (hors éléments volatiles) du mois de juillet qui sont attendues en baisse de 2,0%. Néanmoins, elles restent sur une tendance haussière, ce qui laisse prévoir une augmentation des dépenses en capital dans les prochains mois.
Pour la zone euro, il faudra regarder la production industrielle du mois de juillet. Elle avait augmenté de 0,7% en juin, une progression meilleure qu’attendu. Les enquêtes signalent que la croissance s'est probablement poursuivie en juillet, mais à un rythme plus modéré.
En France, il faudra suivre l’indice des prix du mois d’août. Le taux d’inflation pourrait en base annuelle être de 0,9 %.  

Vendredi, aux Etats-Unis, il faudra suivre les ventes de détail. Après le ralentissement de juillet, les ventes de détail devraient avoir rebondi en août, avec une progression mensuelle de 0,5%.

lundi 2 septembre 2013

France Info Junior : Philippe Crevel explique aux jeunes le fonctionnement du système de retraite


C'est le sujet chaud de la rentrée pour le gouvernement : la réforme des retraites. Les enfants en entendent parler tous les jours à la radio et à la télévision, au point qu'ils commencent à s'y intéresser alors que la retraite est bien loin pour eux. Philippe Crevel a participé à l'émission France Info Junior de Gilles Alais. Il a répondu aux questions directes des jeunes sur le fonctionnement et l'avenir des régimes de retraite.

dimanche 1 septembre 2013

Le Plan d'Epargne en Actions version 2014


Le Ministre de l'Economie a présenté le nouveau PEA à l'occasion d'un déplacement en Bretagne. Ce projet avait été annoncé par le Président de la République au mois de juillet et fait suite aux propositions du rapport Lefebvre et Berger.

Plus de 5 millions de PEA sont ouverts en France avec une encours de près de 80 Mds€ d’encours fin 2012 contre 120 Mds€ en 2007. Cette baisse est imputable au recul de la bourse de Paris et du retraite d'un certains nombre d'épargnants. 60 000 PEA au plafond réglementaire (8Mds€)qui est actuellement de 132 000 euros.

Le plafond du PEA est relevé de 132 000 à 150 000 euros et il est créé un PEA-PME avec un plafond de 75 000 euros qui se surajoute au PEA.

Cette réforme est intégrée au projet de loi de finances pour 2014 et sera effective au 1er janvier prochain.

Les entreprises éligibles au PEA-PME seront celles cotées au sein d'un des marchés de l'Union européenne. Il s'agira en premier de celles cotées sur Enternext, la « Bourse des PME », qui rassemble les compartiments B et C de NYSE Euronext, ainsi qu’Alternext. Les épargnants pourront également opter pour les PME cotées à Bruxelles, Amsterdam ou Lisbonne. Plus de 750 sociétés seront éligibles.

Les épargnants pourront également investir dans des parts de fonds commun de placement ou de fonds d’investissement à la condition qu’ils soient investis à 75% en titres émis par des PME et ETI, dont 50% d’actions émises par des PME et ETI. Tous les fonds (dont FCPR, FIP et FCPI) qui remplissent ces critères sont donc éligibles au PEA-PME. Par leur biais, des titres de dette (obligations) détenus indirectement sont donc également éligibles au PEA-PME.

Il faut souligner que le PEA bénéfiie d'un régime fiscal attractif avec une exonération des plus-values à partir de la 5ème année. Seuls les prélèvements sociaux de 15,5 sont à acquitter sur les revenus issus du PEA.

La lettre du Cercle des Epargnants du mois de septembre

Au sommaire de la lettre N° 86 du mois de septembre :

  • L'édito de Philippe Crevel "entre pointillisme et créativité fiscale"
  • Qui joue à la cigale et à la fourmis
  • Immobilier, toujours et encore au coeur de l'actualité
  • Retraite, tout ça pour ça
  • L'épargne mondiale se porte bien...


Lire la lettre n°86

L 86 P1