mardi 23 octobre 2012

Les Etats-Unis en proie à l'incertitude


L'élection présidentielle américaine se relève plus incertaine que prévu. Le maintien d'un fort taux de chômage, autour de 7,8 % et les menaces de ralentissement économique pénalisent Barack Obama qui est apparu durant ces dernières semaines déstabilisé. La partition du pays est assez marquée comme l'avait prouvé le duel Al Gore, Bush junior.

Si le nom du vainqueur n'est pas aisé à déterminer, l'Europe apparaît comme la grande perdante de cette élection. Aucun des deux candidats ne l'a mentionné durant e débat réservé à la politique internationale. Les Etats-Unis s’affranchissent du vieux continent qu'il considère en proie à des problèmes insolubles de gouvernance.

Il n'en demeure pas moins que la vieille Europe rattrape légèrement son retard en matière de résultats boursiers. Le S&P 500 a progressé de 14 % aux Etats-Unis contre 11 % à Paris et 24 % à Berlin. L'appréciation de l'euro et les bons résultats des compagnies européennes jouent en faveur de ce rééquilibrage. En outre, les entreprises européennes valent peu chères par rapport aux entreprises américaines dont la valeur a retrouvé celle d'avant la Grande récession. Il y a donc encore des marges d'appréciation pour les entreprises européennes d'autant plus que les Etats-Unis devront mettre en oeuvre un plan de réduction des déficits publics en 2013.

vendredi 19 octobre 2012

Interview sur l'épargne salariale


Philippe Crevel a été interviewé par la revue Décideurs au sujet de l'épargne salariale après l'augmentation du forfait social de 8 à 20 %. Lire l'interview

vendredi 5 octobre 2012

Conjoncture : avis de tempête pour 2013


La France devrait connaître cinq trimestres de croissance nulle. Sur l'année 2012, la croissance devrait être 0,2 % grâce à l'acquis de croissance de 2011. L'objectif de croissance de 0,8 % retenu par le Gouvernement sera difficile à atteindre compte tenu du contexte international et du plan d'augmentation des impôts qui devrait provoquer une contraction de 1 à 1,5 point de PIB. L'Europe serait en outre pénalisée par le ralentissement des Etats-Unis provoqué par la réduction du déficit qui est attendue.

Jamais depuis la seconde guerre mondiale, la France n'a connu une telle stagnation. L'absence de gains de productivité semble entraver la croissance durant de nombreuses années au-delà de l'impact des plans de rigueur. Le taux de chômage devrait progresser et se rapprocher des 10,5 %.

Le pouvoir d'achat des Français devrait se réduire dans les prochains mois du fait de la hausse des impôts et la faiblesse des augmentations salariales. Cette contraction du pouvoir d'achat devrait peser sur le déficit commercial. Il ne faut pas oublier qu'un des objectifs du plan du Gouvernement est de réduire le déficit commercial qui a été de 70 milliards d'euros en 2011. La France compte tenu du poids de sa dette, 91 % du PIB, se doit de pouvoir rééquilibrer ses comptes extérieurs afin de limiter sa dette extérieure.

Le Gouvernement table sur une baisse du taux d'épargne qui est de 16,4 % du revenu disponible brut pour maintenir le niveau de la consommation. Certes, le taux d'épargne des ménages français figure parmi les plus élevés d'Europe. Les espoirs du Gouvernement risquent d'être déçus car en période de crise les Français maintiennent leur épargne voire l'augmente. De même quand la pression fiscale progresse, le taux d'épargne s’accroît. Les Français mettent de l'argent de côté pour payer les impôts.

Pour 2013, il y a un vrai risque d'enclenchement d'un cercle vicieux récessif avec deux zones économiques dans le rouge, Etats-Unis et Europe. Un plan de soutien structurel axé sur l'offre serait nécessaire pour éviter un plongeon dans la récession.

mercredi 3 octobre 2012

Conjoncture : 2013 suspendue au plan d'assainissement américain


Avec l’engagement dans tous les pays de la zone euro de la ratification du traité budgétaire, une détente est à l’œuvre même si la multiplication des plans fiscaux risque de générer des tensions sociales fortes. Les Gouvernements du Sud de l’Europe ont décidé de réduire le niveau de consommation de leurs citoyens et ainsi peser sur les importations. En effet, au-delà de la réduction des déficits publics, l’objectif est bien de rééquilibrer la balance commerciale.

L’économie mondiale retient néanmoins son souffle dans l’attente des résultats de l’élection présidentielle américaine. L’important n’est pas de savoir si Obama sera réélu ou si Romney réussira à combler son retard mais de savoir si le Président réélu ou élu appliquera le programme de réduction des déficits publics. En effet, compte tenu des dispositions adoptées par le Congrès, il est prévu qu’à compter de l’année prochaine, le déficit public soit réduit de 4 à 5 points. Une telle réduction plongerait l’économie américaine en récession. La croissance passerait de 2,5 à -0,5 voire -1 point.

Le plongeon de la croissance américaine signifierait que les deux premières zones économiques, la zone euro et les Etats-Unis, seraient en récession ce qui entraînerait l’économie mondiale en récession. Il y a un réel risque d’un enclenchement d’un cercle vicieux récessif qui nous rapprocherait davantage de la situation qui a prévalu dans les années 30 même si les analogies sont toujours délicats à réaliser en la matière.

Aujourd’hui, les dirigeants des Etats et les économistes espèrent que les Etats-Unis n’appliqueront pas de manière rigide le plan de réduction des déficits surtout en cas de réélection de Barak Obama. Il est néanmoins fort probable que la Chambre des représentants reste républicaine. Il y aura de toute façon réduction des dépenses et donc un impact négatif sur l’activité. L’année 2013 risque donc d’être difficile sur le plan économique avec une croissance nulle voire négative pour la France.

L'immobilier, éternel valeur refuge


La raréfaction des crédits, la baisse du pouvoir d'achat, la crise économique rien n'y fait, les prix de l'immobilier font de la résistance sur Paris.

Les derniers chiffres des notaires le confirment. Si la baisse d'ailleurs modeste est réelle en province, elle n'est pas à l'ordre du jour sur Paris.

L'immobilier parisien est devenu une valeur refuge et un produit d'épargne. Avec les dernières mesures fiscales qui frappent l'épargne financière, il est à craindre que le mouvement de hausse se poursuive.
Les conséquences sont le départ des classes moyennes de Paris et la création d'une réelle bulle spéculative. Les investisseurs institutionnels français et étrangers sont de plus en plus présents. Cet engouement pour l'immobilier détourne l'épargne de l'économie réelle et donc du financement des entreprises. L'essor de l'immobilier concourt à la désertification économique au point que les pouvoirs publics sont obligés de mettre en place des circuits de financement publics. Il serait plus simple de favoriser l'épargne longue financière.

mardi 2 octobre 2012

Tourisme, une saison difficile en Corse



sans surprise, d'autant plus que cela se pressentait au regard des remontées de la part des hôteliers, la saison touristique a mal commencé. Est-ce la faute au temps, aux élections à répétition ou à la crise qui ampute le pouvoir d'achat ? La dernière raison est certainement la principale. Le nombre de nuitées passées dans les hôtels corses recule de 8 % au second trimestre par rapport à l'an dernier sur cette même période. L'INSEE souligne que cette baisse de fréquentation est due à la diminution simultanée des nuitées françaises et étrangères. Parmi les principales clientèles étrangères, la fréquentation italienne et celle des pays nordiques s'effondrent respectivement de 37,5 % et 29 %. Dans le même temps, les nuitées suisses progressent, en revanche,de 28 % tandis que la clientèle allemande reste relativement stable. La durée des séjours baisse. Elle est de 2,04 jours au second trimestre 2012 contre 2,14 jours pour la même période en 2011. L'Extrême-Sud enregistre le plus fort repli des nuitées avec - 14 %. Les bassins d'Ajaccio et de Bastia connaissent une diminution de 8 %. La Balagne ne baisse que de de 3 %. Au mois de juin, l'offre globale d'hébergement est restée quasiment stable par rapport à juin 2011.Les hôtels haut de gamme augmente de 34 % avec l'ouverture notamment du Radison Blu à Agosta. En revanche, une diminution du nombre de chambres offertes par les hôtels de 0 à 2 étoiles est constatée. Il faut prendre en compte le reclassement des hôtels avec les nouvelles normes. la baisse de fréquentation des hôtels est de 7 % avec un recul plus fort pour les trois étoiles. Compte tenu des premières indications, le mois de juillet s'est inscrit dans cette tendance. Le mois d'août fut plus porteur mais relativement avec toujours des séjours plus courts. Les premiers chiffres du mois de septembre semble indiquer une bonne tenue des séjours avec une clientèle retraités assez présente. Le coût du transport a certainement dissuadé des touristes. Les habitués des pays du Sud sont évidemment fragilisés par la crise qui frappe leur pays.

lundi 1 octobre 2012

La lettre du Cercle des Epargnants



Au sommaire de la lettre du Cercle des Epargnants du mois d'octobre 2012 :


  • L'édito du mois d'octobre par Philippe Crevel Epargne et impôts, 
  • un couple maudit 
  • L'assurance-vie n'a pas dit son dernier mot
  • Les retraités français broient du noir 
  • Et si la réforme s'appelait Trustee 
  • Pas de répit pour la retraite en 2013