mercredi 14 mars 2012

Exilés fiscaux : quelles conséquences ?

Philippe Crevel a répondu aux questions des journalistes d'Europe 1.fr après l'annonce du Président de la République d'imposer sur le modèle américain les exikés fiscaux.

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L’impôt proposé lundi par Nicolas Sarkozy ne sera pas facile à mettre en place.
Après les bénéfices des grands groupes, Nicolas Sarkozy s’attaque aux exilés fiscaux. Le président-candidat a proposé lundi la création d’un impôt sur les revenus du capital des exilés fiscaux. Le principe : ceux-ci devront payer au fisc français la différence entre l’impôt payé à l’étranger et celui qu’ils auraient versé en France. Mais cette mesure, simple en apparence, risque d’être compliquée à appliquer.
Nicolas Sarkozy a prévenu que rien ne changerait pour les deux millions d’expatriés français "qui partent pour travailler, pour créer une entreprise". Sa cible, ce sont les exilés fiscaux, "partis à l’étranger dans le seul but d’échapper à l’impôt français", a précisé le président-candidat, qui n’entend toucher que "les contribuables très aisés".

"Compliqué de faire la distinction"

D’après Philippe Crevel, économiste et spécialiste de la fiscalité, les exilés fiscaux seraient entre 200.000 et un million. "Le souci, c’est la définition de l’exilé fiscal", explique-t-il à Europe1.fr.
"C’est compliqué de faire la distinction" entre les deux catégories, relève l’économiste. Un expatrié travaillant dans une entreprise française ne pose pas problème, mais s’il travaille pour une entreprise étrangère à l’étranger, une question se pose : "est-il un exilé fiscal ou un expatrié ? Est-il parti pour améliorer sa situation fiscale ou pour trouver un travail ?",

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