jeudi 29 mars 2012

Philippe Crevel dans les Echos

L'épargne record des ménages français, spécifités haxagonale? Qui épargne en France? Quels placements sont privilégiés? Atout ou frein à notre économie? Philippe Crevel, revient tour à tour sur  ces différents points clés de l'épargne française dans un article de Lucie ROBEQUAIN, journaliste au journal Les Echos. lire l'article par dans Les Echos : "Des fortes disparités selon le niveau de revenus des ménages"

Taux d'épargne : réactions de Philippe Crevel

Après l'annonce des résultats de l'épargne des ménages enregistrés au 4e trimestre 2011 et sur l'année 2011 par l'INSEE,  Philippe Crevel a été invité par plus médias (presse écrite, radio, tv) à expliquer et analyser ces chiffres records. Retrouvez ici quelques articles parus dans la presse écrite.

retrouver l'article paru dans l'expansion:"Trois idées reçues sur l'épargne record des Français"

retrouver l'article paru dans Les Echos: "Le chômage inquiète les Français qui poussent leur taux d'épargne au plus haut depuis 1983"
retrouver l'article paru dans le Nouvel Observateur : " Les Français n'ont jamais autant épargné depuis trente ans"

retrouver l'article paru dans 20minutes : "Les Français épargnent comme jamais, mais est-ce une bonne nouvelle?"

   

mercredi 28 mars 2012

Philippe Crevel interviewé sur France Info au sujet du taux d'épargne en 2011

Philippe Crevel a été interviewé sur France Info, mercredi 28 mars à 17 heures au sujet de l'augmentation du taux d'épargne des ménages à 16,8 % du revenu disponible brut, un record depuis 1983.

Les Français champions de l'épargne : interview de Philippe Crevel sur TF1

Le TF 1 20 heures du 28 mars 2012 a diffusé un reportage sur l'épargne des Français après la publication par l'INSEE du taux d'épargne record de 16,8 %. Philippe Crevel, secrétaire général du Cercle des Epargnants a été interviewé sur les raisons de cette augmentation.

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lundi 26 mars 2012

Philippe Crevel au JT 20 heures de France 2 :

L'assurance-vie a donné lieu à un reportage au JT 20 heures de France 2, le dimanche 25 mars 2012, avec plusieurs interviews dont Bernard Spitz, Président de la FFSA et Philippe Crevel, secrétaire général du Cercle des Epargnants.

Ce reportage faisait suite à la collecte positive de 300 millions d'euros mettant un terme au processus de décollecte qui a duré sept mois.

regarder le journal de France 2 du dimanche 25 mars 2012

vendredi 23 mars 2012

Conjoncture, la France échappe au pire

L'INSEE a publié son étude de conjoncture du mois de mars 2012 avec à la clef une bonne nouvelle, la France devrait échapper à la récession. Le taux de croissance du premier trimestre devrait être nul, celui du second devrait tourner autour de +0,2 %. Le Gouvernement a pris acte des données de l'INSEE pour réviser à la hausse ses prévisions de croissance annuelle en passant le taux de 0,6 à 0,7 %.

La mauvaise nouvelle provient du front de l'emploi avec une perte de 50 000 emplois au premier semestre 2012.

L'INSEE pointe de nombreuses incertitudes notamment du fait de l'aléa énergétique du fait de la persistance des tensions au sein du Moyen Orient.

Perspectives générales de croissance

Un fort ralentissement constaté à la fin de l’année 2011

L’INSEE souligne que l’ensemble des économies avancées a enregistré un net ralentissement au 4ème trimestre, + 0,2 % après +0,5 % au 3ème trimestre. La zone euro a été la plus touchée avec la transmission à l’économie réelle des problèmes générés par les dettes publiques.

Le PIB s’est contracté de 0,3 % au 4ème trimestre après une augmentation de 0,1 % au 3ème. L’activité a reculé de 0,2 % en Allemagne après une augmentation de 0,6 %, de 0,7 % en Italie après -0,2 %, de 0,3 % en Espagne après 0 %. En France, le PIB a augmenté de 0,2 % après + 0,3 %.

Au Japon, l’activité s’est contractée de 0,2 % du fait des retards dans la mise en œuvre des plans de reconstruction et des problèmes climatiques en Thaïlande (rupture d’approvisionnement). Aux Etats-Unis, une accélération de la croissance a été, en revanche, constatée, +0,7 % après 0,5 % soutenue par la hausse de la consommation et le déstockage. Divergences de croissance au sein des pays avancées au début de l’année 2012

Le climat des affaires est positif aux Etats-Unis qui enregistrent d’importantes créations d’emplois ainsi qu’au Japon. En revanche, le climat des affaires est très dégradé en zone euro même si le point bas semble avoir été atteint au mois de novembre dernier.

L’activité devrait poursuivre sa croissance aux Etats-Unis avec un taux de +0,6 % au 1er trimestre. Le PIB devrait augmenter de 0,6 % au Japon au 1er trimestre et de 0,5 % au second.

La zone euro resterait marquée par les conséquences de la crise financière de l’été 2011 même si les primes de risque ont fortement diminué sur le marché interbancaire. Les tensions financières se sont atténuées avec le sommet européen du 9 décembre 2011 et avec l’accord du 24 février concernant la Grèce aboutissant à réduire de 100 milliards d’euros la dette de ce pays. Par ailleurs, la mise en œuvre de mesures non conventionnelles de la part des banques centrales a permis de restaurer un minimum de confiance sur le marché interbancaire. La réduction des déficits engagés dans de nombreux pays devrait peser sur la croissance. Ainsi, la consommation des ménages de la zone euro devrait diminuer au premier semestre de 0,2 % par trimestre. Le PIB devrait se contracter de 0,1 % au 1er trimestre et augmenter très légèrement au second à hauteur de 0,1 %.

Les divergences de croissance au sein de la zone euro devraient perdurer avec un rebond de l’économie allemande au premier trimestre de 0,2 % et une croissance de 0,4 % au second trimestre. En revanche, en Italie, en Espagne, il n’est pas attendu d’embellie.

La France échappe à la récession mais pas à la stagnation

La France a échappé contrairement aux prévisions à la récession. Au 4ème trimestre 2011, l’activité a augmenté de 0,2 % avec un rebond de la production manufacturière de 0,6 %. L’activité commerciale a progressé de 0,6 % et l’activité dans les services de 0,4 %.

Les exportations ont progressé de 1,2 %, malgré le recul de la demande de la zone euro, notamment du fait de la vente de nombreux avions.

La consommation a continué de progresser à hauteur de 0,2 % comme au 3ème trimestre.

Le climat des affaires s’est stabilisé à un niveau faible au mois de février avec des perspectives inférieures à la moyenne de long terme. L’INSEE prévoit une activité stable au premier trimestre avec une croissance nulle. L’automobile et l’aéronautique freineraient l’activité avec à la clef un recul de la production manufacturière de 0,5 % au premier trimestre (légère augmentation de 0,3 % au 2ème). Les services devraient voir leur activité augmenter de 0,1 % au premier trimestre et de 0,3 % au second.

Au second semestre 2011, la France a détruit 54 000 emplois marchands non-agricoles. L’intérim a été fortement impacté avec un recul de 34 000. D’ici a fin du mois de juin 2012, 49 000 emplois pourraient être supprimés. Le taux de chômage devrait passer dans ses conditions de 9,4 à 9,7 % d’ici la fin du premier semestre.

Légère décrue de l’inflation

Malgré les tensions sur les prix des matières premières et énergétiques, l’inflation devrait passer de 2,5 % à 2,2 % en rythme annuel d’ici la fin du premier semestre. La hausse des prix de l’énergie devrait se situer à 7,7 % mais l’inflation sous-jacente resterait à 1,4 % du fait du faible taux d’utilisation des capacités de production et du niveau du chômage.

Le retour de l’inflation autour de 2,2 % devrait conduire les pouvoirs publics à ne pas augmenter ou à augmenter très légèrement le taux du Livret A qui est de 2,25 %. A 2, % d’inflation, le taux du Livret A devrait être 2,45 %.

Pas de reprise attendue de la consommation des ménages et légère baisse du taux d’épargne

Les salaires réels devraient baisser sur le premier semestre du fait des processus de revalorisation n’intégrant pas la hausse des prix constatée depuis quelques mois et du fait d’une diminution des variables.

Le pouvoir d’achat pourrait reculer de 0,3 % au premier semestre.

Le taux d’épargne des ménages devrait passer de 17,1 % du revenu disponible brut à 17 % voire légèrement en-dessous du fait des mesures prises par le Gouvernement (augmentation des impôts).

L’INSEE est très évasif sur le sujet. En effet, en période de crise et en cas d’augmentation des prélèvements, un double effet est constaté : un effet de précaution et un effet de reconstitution du patrimoine qui pourraient inciter les Français à épargner davantage. Par ailleurs, le taux d’épargne des Français comprend pour 50 % les remboursements du capital des crédits immobiliers. Cette partie est, par nature, peu sensible aux aléas de la conjoncture ou de la législation.

D’ici la fin du premier semestre 2012, la consommation ne devrait augmenter que de 0,2 % avec un recul des achats d’automobile.

Pas d’espoir pour l’investissement

Du fait du resserrement de l’accès au crédit et du niveau extrêmement faible du taux de marge des entreprises françaises, il n’est pas attendu un retournement positif en matière d’investissement. Un recul de 0,4 % est attendu au premier trimestre et une augmentation de 0,8 % est supposée pour le second.

Les exportations seraient handicapées par la situation de la zone euro

Le niveau de croissance des exportations diminuerait passant de 1,2 à 0,6 % par trimestre. L’apport du commerce extérieur à la croissance serait nul durant le premier semestre.

L’aléa pétrolier

Au 4ème trimestre, le baril de pétrole était en moyenne à 109 dollars. L’INSEE table sur un prix de 120 dollars au premier semestre 2012. Au 23 mars, ils ‘élevait à 123 dollars le baril.

La persistance des tensions au Moyen Orient et la constitution de réserves par la Chine contribuent à peser durablement sur les cours. Un choc pétrolier avec un baril autour de 200 dollars plongerait l’économie française en récession.

dimanche 18 mars 2012

L'économie française en suspension électorale

Toute campagne électorale d’importance a un effet anesthésique en France. Certes, en 2012, il y a une nouveauté, la surenchère fiscale remplace les cadeaux fiscaux des précédentes campagnes. La crise des dettes publiques a trouvé ses bouc-émissaires, les riches qui au nom de la solidarité doivent verser leurs oboles au rétablissement des comptes publics.

2012 marque le grand retour de Marx et de Keynes. Retour donc vers le passé, la France a beau être le pays le plus socialisé de la planète avec un taux de dépenses publiques a fait pâlir tous les communistes étrangers, 56 % du PIB, avec un taux de prélèvements obligatoires de 44 % du PIB, avec un écart entre riches et pauvres qui compte parmi les plus faibles de l’OCDE, nombreux sont ceux qui rêvent de reprendre la bastille et de mettre sur des pics quelques patrons.

Aucun candidat n’ose, comme en Espagne, en Allemagne, en Suède, au Canada, affirmer qu’il est plus que temps de lancer une réduction des dépenses publiques, dépenses qui ont continué à augmenter sous Nicolas Sarkozy. Aucun candidat n’ose, à l’exception peut-être de François Bayrou mettre en parallèle augmentation des impôts et diminution des dépenses et encore ce dernier ne précise que faiblement les dépenses qu’il réduira.

L’économie est mise en parenthèse, la récession a beau frappé à la porte, rares sont les propos de campagne sur le renforcement de l’offre, de l’investissement. Quand il est question d’économie, c’est pour évoquer les recettes du passé, recettes qui ont toujours échoué, le protectionnisme ou l’interventionnisme. Pour réindustrialiser, les candidats proposent de créer une banque de l’Industrie, d’orienter l’épargne… Faute de moyens, l’Etat entend capter l’épargne des Français en l’affectant à la mise en œuvre de sa politique. Faut-il se remémorer les désastres du Crédit Lyonnais, du Crédit Foncier, de France Telecom…

Après la socialisation par les dépenses publiques, les candidats de Mélenchon à Sarkozy se prononcent plus ou moins implicitement pour la nationalisation de l’épargne. Après entraîné au bord du précipice l’Etat, ils veulent désormais user de l’arme monétaire via les concours de plus en plus larges de la Banque centrale européenne et l’arme de l’épargne pour tenter de survivre quelques heures avant que le bourreau décide de fermer définitivement les vannes. Il n’y a pas d’autre solution qu’une réelle maîtrise des dépenses et leur décrue. Cela signifie d’arrêter le développement aux niveaux national et local de l’interventionnisme ; cela signifie la nécessité de rendre au privé certaines activités, dans le sport, la culture… Cela signifie un autre partage des responsabilités entre dépenses sociales obligatoires et dépenses sociales facultatives. Cela nécessité une redéfinition de la solidarité qui ne doit pas être confondu avec l’égalité. L’accès pour tous à des soins gratuits est une illusion, il faut cibler l’intervention des pouvoirs publics sur les risques les plus lourds et en faveur de ceux qui n’ont pas les moyens. Il faut cesser avec l’automaticité des aides sans contrepartie, en particulier dans le domaine du logement. La France est championne d’Europe pour la construction de logements sociaux sans que cela améliore l’accès à l’habitat d’un grand nombre de Français. Le secteur privé est anémié créant des goulets d’étranglement et un engorgement du secteur social. Il faut créer de la fluidité entre les différents parcs de logements.

Au-delà des dépenses sociales, la question est de renforcer l’économie en fortifiant l’offre et non en taxant plus les entreprises dont, il faut le rappeler, leur taux de marge a diminué ces dernières années. Les entreprises françaises dégagent au regard de leurs chiffres d’affaires plus faibles que leurs homologues allemandes. Il faudrait favoriser l’investissement et non inciter les entreprises à épargner pour investir dans des titres publics.

La bataille de l’économie française se joue sur le positionnement et non sur les coûts des salaires. Il faut améliorer le niveau de gamme des produits français et cela ne passe pas par une taxation accrue des biens importés mais bien par une élévation de la qualité et par la recherche de nouveaux créneaux.

La campagne électorale est gagnée par le populisme, l’Europe et l’économie en sont les principales victimes. L’Europe a mauvaise presse ; elle partage le rôle de bouc-émissaire avec les banquiers et les marchés financiers. Or, c’est par l’Europe et le fédéralisme que nous arriverons à surmonter la crise dans laquelle se débat la France depuis quatre ans.

mercredi 14 mars 2012

Exilés fiscaux : quelles conséquences ?

Philippe Crevel a répondu aux questions des journalistes d'Europe 1.fr après l'annonce du Président de la République d'imposer sur le modèle américain les exikés fiscaux.

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L’impôt proposé lundi par Nicolas Sarkozy ne sera pas facile à mettre en place.
Après les bénéfices des grands groupes, Nicolas Sarkozy s’attaque aux exilés fiscaux. Le président-candidat a proposé lundi la création d’un impôt sur les revenus du capital des exilés fiscaux. Le principe : ceux-ci devront payer au fisc français la différence entre l’impôt payé à l’étranger et celui qu’ils auraient versé en France. Mais cette mesure, simple en apparence, risque d’être compliquée à appliquer.
Nicolas Sarkozy a prévenu que rien ne changerait pour les deux millions d’expatriés français "qui partent pour travailler, pour créer une entreprise". Sa cible, ce sont les exilés fiscaux, "partis à l’étranger dans le seul but d’échapper à l’impôt français", a précisé le président-candidat, qui n’entend toucher que "les contribuables très aisés".

"Compliqué de faire la distinction"

D’après Philippe Crevel, économiste et spécialiste de la fiscalité, les exilés fiscaux seraient entre 200.000 et un million. "Le souci, c’est la définition de l’exilé fiscal", explique-t-il à Europe1.fr.
"C’est compliqué de faire la distinction" entre les deux catégories, relève l’économiste. Un expatrié travaillant dans une entreprise française ne pose pas problème, mais s’il travaille pour une entreprise étrangère à l’étranger, une question se pose : "est-il un exilé fiscal ou un expatrié ? Est-il parti pour améliorer sa situation fiscale ou pour trouver un travail ?",

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mercredi 7 mars 2012

Cachez-moi ces profits que je ne saurais voir


Après la taxation à 75 % des revenus excédant un millions euros, ce sont les profits qui trinquent. 


En temps de crise, n’est-il pas scandaleux que des contribuables soient riches et que des entreprises se portent bien. 


En période de vaches maigres, les entreprises en bonne santé et les Français aisés doivent verser leur obole voire un peu plus. 


Évidemment que les 65 millions de Français moins les 3300 bénéficiaires de revenus supérieurs à un million d’euros sont majoritairement favorables à cette mesure. Il faut s’étonner que seulement 65 % l’approuvent. Le tiers restant est d’affreux misanthropes qui doivent être enfermés de suite et condamnés pour égoïsme. 


De même qui pleurera sur des entreprises, des personnes morales sans âme, cupides qui enrichissent des fonds de pension et des fonds souverains ?


Pourtant, la France est le pays le plus égalitaire de l’OCDE avec un écart entre les 10 % les plus riches et les 10 % les plus pauvres qui compte parmi les plus faibles. 
Il s’est accru seulement pour les 0,01 % et de manière plus faible qu’en Allemagne, qu’aux Etats-Unis ou qu’au Royaume-Uni. En France, les revenus des 10 % les plus riches sont 7 fois plus élevés que ceux des 10 % les plus pauvres contre une moyenne de 9 au sein de l’OCDE.  La redistribution par les prestations sociales et les impôts réduit de plus de 30 % l’écart d’inégalités en France contre une moyenne de 25 % au sein de l’OCDE. L’écart est passé de 8 à 1 en 1985 à 6 dans les années 90 avant de remonter à 7. La part des revenus des 1 % les plus riches n’est passée en France que de 8,2 à 8,9 % entre 1990 et 2006 quand elle atteint 18 % aux Etats-Unis. L’accroissement des revenus concernent essentiellement les 0,01 % des ménages soit 6 200 personnes. La France dispose d’un des plus importants systèmes de protection sociale avec une redistribution forte des revenus. Le taux de pauvreté tourne autour de 13 % depuis plusieurs années. 


Sur la question des bénéfices, celui de Total est toujours mis en avant mais il faudrait prendre en compte le chiffre d’affaires. En 2011, les bénéfices ont atteint 11 milliards d’euros pour un chiffre d’affaires de 184 milliards d’euros soit un taux de 6 %. Rien d’exceptionnel. Il faut cesser de parler en valeur absolue. Il sera


Il faut souligner que la profitabilité des entreprises françaises a tendance à décliner sur ces dernières années. 


Faut-il taxer les entreprises françaises qui ne paient pas suffisamment d’impôt sur les sociétés en France ?


Il faut toujours regretter que les entreprises françaises ne recentrent pas tous leurs bénéfices dans leur pays d’origine. Il faut néanmoins souligné que les multinationales pour avoir la possibilité de s’implanter dans certains pays doivent accepter une partie des impôts sur les bénéfices réalisées par leurs établissements ou filiales. En outre, en droit fiscal international, il y a le principe de non double imposition. Un bénéfice ayant été taxé dans un pays ne peut pas l’être une seconde fois. Il faudrait pour cela revenir sur de nombreuses conventions fiscales. La question n’est pas de retaxer le profit mais comment mieux l’attirer en France tout comme il faudrait savoir mieux attirer les riches. 


Mais au-delà de ces effets de manche, il faudrait en cesser sur la diabolisation du profit. A quoi sert-il ? A enrichir des capitalistes qui dorment ? A récompenser des oisifs ? 


Le profit est la récompense d’un savoir-faire, d’une réussite commerciale. Il permet de rémunérer les actionnaires qui ont investi des capitaux. Or, sans capitaux, il n’y a pas d’entreprise, pas de travail. Il faut savoir que la croissance, ce n’est que la combinaison du capital, du travail et du progrès. Le profit récompense le risque mais il sert également à financer l’investissement et l’emploi. 


La France a toujours un problème avec l’argent. La jalousie, la préférence donnée au second par rapport au premier, le goût de l’autodestruction et de l’auto-flagellation constituent des traits de caractère que nous partageons tous. Il n’en demeure pas moins que la sortie de crise passe par une amélioration des profits et des taux de marge surtout au regard du travail accompli en la matière par les Allemands.

jeudi 1 mars 2012

La lettre N°68-mars 2012 du Cercle

Au sommaire de la lettre N°68 du Cercle des Epargnants du mois de mars 2012 :

  • Les principaux résultats du sondage 2012, "les Français, l'épargne et la retraite"
  • L'édito du Cercle "faut-il nationaliser l'épargne ?"
  • Les entreprises et les fonds souverains


Lire la lettre N°68 en pdf



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