mardi 28 juillet 2009

Embellie estivale pour le chômage ! Même si elle est temporaire, elle n'en demeure pas moins un signe positif

Au mois de juin 2009, la France comptait 18 600 demandeurs d’emploi en moins soit un recul de 0,7 %. Cette baisse est la première depuis un an. Chez les moins de 25 ans, ce recul est de 3,9 %.

Cette diminution trouve ses sources tout à la fois dans la bonne tenue de la consommation de produits manufacturés, +1,4 % au mois de juin et dans les faibles entrées sur le marché du travail avec la proximité de l’été.

Les entreprises ont massivement déstockées depuis plus de six mois et sont, de ce fait, contraintes de remonter le niveau de production pour la rentrée. La légère reprise de l’industrie automobile peut expliquer également cette timide embellie.

Bien évidemment, le chiffre du mois de juin ne peut à lui seul prouver que la crise est terminée. La reprise française reste conditionnée à celle de l’Allemagne où des signes encourageants sont notés.

Il est certain que l’économie mondiale a atteint un pallier ; il reste à savoir si quelle sera la nature de la reprise, forte mais brève ou étale. Par ailleurs, le retour de l’inflation à l’horizon 2011 est toujours évoqué avec des taux de 3 à 5 %.

vendredi 24 juillet 2009

la crise d'après

Les pays occidentaux sont toujours plongés dans la récession que les médias, les autorités monétaires… soulèvent la grave question de la menace inflationniste. A force d’avoir dénoncé la myopie des marchés, il faut désormais anticiper la crise de demain.

La FED a ainsi déclaré qu’elle avait déjà son plan pour contrecarrer le retour de l’inflation mais que bien évidemment la priorité restait de lutter contre l’inflation.

A défaut d’expliquer les moteurs réels de la récession et en particulier ses sous-jacents, il est plus simple de se focaliser sur une menace bien connue même si elle demeure hypothétique.

Depuis près d’une décennie, nous vivons dans un monde d’abondance monétaire du fait de taux d’intérêt faibles. La masse monétaire a cru deux fois plus vite que le PIB.
Il a été de bon ton de considérer que l’appréciation des actifs avait permis d’absorber ces charrettes de monnaie. Leur chute permet également d’expliquer la déflation et donc l’absence d’inflation. Il est vrai qu’aujourd’hui les banques ont privilégié la reconstitution de leurs actifs pour faire face à leurs engagements.

La déification des marchés financiers qui ont été transformés en juges de paix pour l’appréciation de l’ensemble des valeurs et des risques a cédé la place à un scepticisme tout aussi irrationnel.

Il n’y a pas de marché de parfait car un marché suppose par définition que les acteurs n’ont pas tous le même niveau d’information. Aujourd’hui, plus personne ne croyant son voisin, les marchés se sont grippés.

Mais au-delà de cet aspect financier non négligeable, il n’en demeure pas moins que les vieux pays industrialisés sont confrontés à un choc d’offre du fait de la capacité sur la quasi-totalité des marchés de biens et de service des pays émergents de fournir les consommateurs à moindres coûts.

L’occident s’endette pour continuer de consommer pendant que les pays émergents épargnent… Logiquement cela devrait être l’inverse. Au rythme actuel, peut-être que les retraités des pays émergents auront de meilleurs pensions que ceux des pays anciennement industrialisés…

mercredi 22 juillet 2009

la consommation fait de la résistance

La consommation des ménages en bien manufacturés s’est accrue de 0,7 % au premier semestre et de 1,4 % au mois de juin. Le résultat du premier semestre est le meilleur enregistré depuis 2007

La consommation de produits manufacturés représente un quart de la consommation totale. Les trois quarts sont l’alimentation, l’habitation et les services (loisirs, téléphone…)

Sur le premier trimestre même si un essoufflement est constaté, l’effet prime à la casse est indéniable (4,7 % au premier semestre mais recul de 0,2 % en juin). Les modalités de sortie de la prime à la casse conditionneront l’activité de ce secteur au premier semestre 2010.

Si sur le premier semestre, le secteur de l’habillement a connu un repli de 0,3 %, les soldes du mois de juin ont rencontré malgré les déclarations négatives des professionnelles un succès (+3,6 % au mois de juin).

Au-delà de la prime à la casse, la consommation des ménages enregistre de bons résultats du fait de :

• la désinflation
• la non reconstitution de leur patrimoine


Sur un an, les prix ont baissé de 0,5 % et de 0,1 % au mois de juin. Les prix de l’énergie ont baissé de 17,4 % et les prix des produits alimentaires de 0,4 %. Les prix des légumes ont baissé de 5,6 % en un an. Il n’y a pas en revanche de déflation. L’inflation sous-jacente corrigée des données saisonnières demeure positive autour de 1,5 % par an.

Le pouvoir d’achat des Français devrait s’accroître entre 0,5 et 0,9 % cette année ce qui est toujours favorable à la consommation.

Face à la crise et à la différence des précédentes, les ménages français n’ont pas accru leur effort d’épargne. Il reste autour des 15 % du revenu disponible brut. Aux Etats-Unis, en moins d’un an, il est passé de 0 à 6,9 % du revenu disponible brut.

Les ménages français auraient pu avoir la tentation d’accroître leur effort d’épargne tant pour reconstituer leur patrimoine qui a été affecté par la dépréciation des actifs que par précaution.

La faible exposition des ménages français aux actions peut expliquer que la reconstitution du patrimoine ne soit pas une priorité. Par ailleurs, le taux d’épargne français n’avait que très faiblement baissé ces cinq dernières années et se situait largement au-dessus de la moyenne de l’OCDE et de l’Union européenne.

Par ailleurs, le plan de relance du Gouvernement commence sans nul doute à faire ses effets avec la suppression du premier tiers pour les Français assujettis à la première tranche de l'IR.

La montée du chômage ne pèse pas encore trop sur la consommation du fait qu’elle est encore récente, les dispositifs sociaux jouant leur rôle de soupape de sécurité.



Le processus de désinflation est arrivé à son terme et les gains en la matière pour la consommation sont derrière nous.

Le maintien d’un haut niveau de la consommation est conditionné à l’arrêt des destructions de l’emploi.

Compte tenu de la nature de notre économie (services pour les trois quarts et secteur industriel centré sur les transports), la sortie de crise risque d’être lente mais moins heurtée que celle de nos partenaires.

Auto-entrepreneurs, véritable succès ou feu de paille

Les Français n'auraient plus confiance dans leur système d'Etat providence ou auraient-ils pris le parti de l'offre en plébiscitant le régime de l'autoentrepreneur en vigueur depuis le début de l'année. 182 000 personnes se sont inscrites depuis le début du mois de janvier en tant qu'autoentrepreneurs dont 165 000 nouveaux créateurs. En six mois, l'objectif fixé par le Gouvernement sur l'année a été atteint (objectif de 200 000).Les créations d'entreprises ont atteint en juin un "record historique" pour s'établir à 51.247. Le nouveau régime de l'auto-entrepreneur représente ainsi plus de la moitié des 271.896 entreprises déjà créées sur les six premiers mois de l'année 2009, a relevé le secrétaire d'Etat aux PME. Le nombre de créations d'entreprise pourrait atteindre 500 000 cette année contre 327 000 en 2008.

Les avantages de ce dispositif initié par Hervé Novelli sont la simplicité et le paiement des charges en fonction du chiffre d'affaires. Il n'en demeure pas moins que ce régime est limité à une micro-activité et qu'il peut être générateur de concurrence déloyale comme l'on souligné les artisans et les commerçants.

Le régime du paiement des charges une fois le chiffre d'affaires réalisé devrait être la règle et se diffuser à l'ensemble des statuts.

Le droit des sociétés est de plus un droit constitué de particularismes avec de ce fait des niches. Il est difficile de passer d'un statut à un autre. Il serait sain de le simplifier en s'inspirant des solutions éprouvées.

Par ailleurs, la grande question à la quelle nous n'avons pas de réponse est la réalité économique des auto-entrepreneurs. Sans nul doute que ce statut a permis comme en son temps le chèque emploi-service limiter le recours au travail au noir. Mais combien de réelles entreprises sont-elles en activité et pour quel montant de chiffre d'affaires ? Rendez-vous à la rentrée pour analyser les premiers résultats !

jeudi 16 juillet 2009

1,25 % le nouveau taux du LIvret A

De 4% en août 2008, le taux du Livret A est tombé à 2,5% en février, puis 1,75% en avril, ce qui a conduit à un net ralentissement de la collecte et même à une collecte négative en mai (retraits supérieurs aux dépôts). Le Gouvernement a opté pour un taux de 1,25 % au 1er août.

Selon le dispositif de calcul, ce taux aurait pu être abaissé à 0,25 %. Le mode de calcul prend en compte le taux d'inflation et des taux d'intérêt interbancaires.


Le Gouvernement a une quatrième fois dérogé à ce calcul. En effet, compte du caractère mythique, il était politiquement difficile de passer en-dessous de la barrière des 1 %.

Cette diminution qui sera perçue comme un geste négatif à l'encontre des épargnants doit être relativisé :
- le taux d'intérêt net (hors inflation) demeure positif
- le Livret A est un placement à court terme qui a vocation d'apporter de la sécurité et non du rendement.

L'épargne des Français est à plus de 66 % placée sur des produits à court terme. La baisse du taux de rendement du Livret A doit conduire à une repenser l'allocation de son épargne en fonction de ses priorités.

Le Livret A est un produit destiné à l'épargne de précaution. Pour obtenir de meilleurs rendements, il faut se tourner vers des produits moyen et long terme.

Avec un CAC à 3100 points, un retour sur le marché actions peut être envisagé. De même, il faut regarder avec attention les fonds euros des contrats d'assurance-vie qui offre actuellement du 4/5 %.

La baisse de 0,25 point devrait avoir peu d'impact sur le financement du logement social dont le problème est plus lié à la rareté du foncier.

L'évolution du taux du Livret A dépend de celle de l'inflation et des taux interbancaires. Nous sommes actuellement arrivé à un plancher en ce qui concerne la récession. Le processus de désinflation qui est engagé depuis plus d'un an devrait arriver à son terme. Les banques centrales qui veulent éviter à tout prix le développement de tentations inflationnistes devraient relever leurs taux d'intervention dès que la croissance refera surface, soit à partir du quatrième trimestre.

De ce fait, le taux du Livret A a certainement atteint un plancher à 0,25 point près.

mardi 14 juillet 2009

La mémoire courte du producteur de lait

La mémoire du laitier est courte


Il y a un an, le baril du pétrole battait tous ses records à plus de 147 dollars. Les prix de toutes les matières premières et des produits agricoles enregistraient des hausses à deux chiffres.

Danone comme les autres fournisseurs de lait et de yaourts augmentaient leurs tarifs sous la huée des associations de consommateurs qui défendaient le panier de la ménagère.

Les organisations agricoles considéraient alors que la politique des quotas les empêchait de tirer tous les profits de la nouvelle donne économique internationale. Le changement des habitudes des consommateurs des pays émergents ouvraient de nouveaux horizons.

Le numéro de mars 2008 de « 60 millions de consommateurs », expliquait ainsi que beurres, yaourts, pâtes, céréales, biscottes, pains de mie, riz mais aussi jambons avaient vu leurs prix s'envoler de 5% à .... 48% entre novembre 2007 et janvier 2008. Sur 1.055 références de produits laitiers et céréaliers comparés, près de la moitié ont augmenté, dont 200 de plus de 10%.

L’ensemble de la filière demandait la dérégulation afin de ne pas être entravé dans leur développement.

Un an plus tard, les prix sont retombés. La récession a eu raison de la spéculation, de la bulle des matières premières.

D’un seul coup, la filière agricole exige le retour du filet de sécurité de la politique agricole commune.

Bien évidemment, nous pourrions nous étonner que plus de 50 ans après sa création, l’Europe soit avant tout une machine à distribuer des subventions agricoles. Année après année, force est de constater que l’Europe consacre plus de la moitié de ses crédits à l’agriculture. Nous aimerions que les mêmes montants soient affectés à la recherche, aux infrastructures, à l’enseignement…

La PAC, par ses barrières tarifaires, pénalise les producteurs agricoles des pays en voie de développement ; ces derniers pour pénétrer notre marché n’ont comme moyens de se spécialiser sur des niches légales ou illégales.

Depuis plus de vingt ans, il est répété qu’il faudrait rééquilibrer les dépenses au sein du budget européen… Nous pouvons toujours espérer que la nouvelle commission qui sera investie au mois de septembre le tente….

Fin de la chute libre pour la production industrielle dans la zone euro ?

Au mois de mai 2009, la production industrielle de la zone euro s'est accrue de 0,5 %. Ce résultat tout juste positif est néanmoins inférieur aux prévisions de différents instituts qui tablaient sur une croissance de 1,4 %.
Sur un an, la production industrielle a chuté de 17 %, soit une diminution sans précédent.

La France et l'Allemagne ont été les moteurs de la stabilisation avec une croissance de la production industrielle de respectivement de 2,6 % et 3,7 %. Sur un an, la production industrielle a chuté de 13 % en France et de 17 % en Allemagne.

La stabilisation de la production industrielle s'explique par les effets de la prime à la casse qui a été instituée dans 13 pays sur 27 en Europe. Ce sont les pays qui ont des entreprises automobiles qui connaissent le plus fort rebond.

La reprise économique dépend de celle du commerce mondial. En un an, les exportations allemandes se sont contractées de près de 25 %. Pour 2009, le commerce international devrait reculer de 10 points, soit la plus forte chute depuis 1950. Jusqu'à maintenant, les exportations augmentaient toujours plus vite que le PIB.

La fin de la prime à la casse risque de casser l'équilibre précaire de l'économie européenne. Il faut que le moteur des exportations reprennent afin que l'Allemagne puisse jouer son rôle de moteur de l'économie européenne.

la production industrielle dans la zone euro au mois de mai

lundi 13 juillet 2009

Et si Jacques Attali pour une fois se trompait ou pourquoi lutter contre les oligopoles

Jacques Attali dans l’Express du 9 juillet propose la fusion de la SNCF avec la Bundesbahn afin de constituer un grand groupe européen du transport ferroviaire. Ainsi, avec cette fusion, la SNCF bénéficierait du savoir-faire en matière de fret de son homologue allemand. Ce dernier éviterait une concurrence frontale dans le domaine de la grande vitesse. Il n’est pas certain du tout que le projet Attali soit apprécié de l’autre côté du Rhin. En effet, la Bundesbahn en voie de privatisation regarde plus l’Est que vers l’Ouest. Je ne suis pas convaincu que la gestion des statuts des salariés de la SNCF enchante nos amis allemands. Au-delà du symbole de l’amitié franco-allemande que ce projet serait censé porté, il convient de s’interroger sur le bienfondé de la création de nouveaux oligopoles.

L’Europe souffre non pas de trop de concurrence mais de pas assez de concurrence. La possibilité pour EDF après avoir levé plus de 3 milliards d’euros d’emprunt d’annoncer un relèvement de ses tarifs de 20 % sur trois ans démontre que les jeux du marché sont insuffisants.

Ce que EDF n’a pas pris aux épargnants, il le prendra aux consommateurs. Certes, la marché est libre mais est faussé par le maintien des tarifs réglementés qui lient les anciens consommateurs. Ce qui est bien avec l’électricien national, c’est qu’il se comporte en concurrent offensif sur les autres marchés et que son marché national il a opté pour un régime de seigneuriage.

La SNCF est dans une situation de monopole qui devrait s’achever à la fin de l’année. L’idée de la fusion avec la Bundesbahn qui après avoir accumulé des pertes est aujourd’hui rentable vise à empêcher l’émergence d’un véritable concurrent. Certes, Air France si la crise lui permet fera circuler quelques TGV pour mieux relier la province à Roissy mais cela ne changera pas la donne.

Aux Etats-Unis, l’éclatement d’ATT et d’ITT en association avec la déréglementation a permis l’émergence des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Les Babybells ont été source de croissance dont il conviendrait de s'inspirer en Europe.

Depuis plus de vingt ans, le quasi monopole de Microsoft est une source de sclérose. L’arrivée de nouveaux concurrents avec Linux et Google, heureusement, offrent de nouvelles perspectives.

Les Etats-Unis ont soit la capacité juridique, soit la capacité technologique de mettre un terme aux monopoles ou aux oligopoles. Or, en Europe et tout particulièrement en France, il y a un goût prononcé pour la création de méga-entreprises. L’alliance GDF-Suez a conforté les marchés des entreprises fusionnées sans aboutir à la création de nouvelles offres pour les consommateurs.

L’idée que seules quelques grandes firmes doivent survivre est un contre-sens économique. Les fusions de grands groupes ne sont pas créateurs d’emplois bien au contraire. Ils ne sont créateurs de richesse pour les actionnaires et encore ce n’est pas évident sur le long terme. Cela fait beau sur le papier, c’est tout.

Le dynamisme économique de la France et de l’Europe passe par plus de concurrence. Il faut avoir le courage de mettre un terme aux oligopoles qui nuisent à la fois aux consommateurs et à la croissance en passant éventuellement par leur scission.

vendredi 10 juillet 2009

Déclassement social en France

Le Conseil d'Analyse stratégique placé auprès du Premier Ministre a remis un rapport sur la mesure du déclassement.

Les Français, de nature anxiogène, considèrent que leurs conditions de vie se dégradent depuis plusieurs années. ce sentiment n'est qu'en partie confirmé par les chiffres.

Certes le PIB par habitant recule et une part non négligeable des trentenaires et des quadragénaires se retrouvent plus bas dans l'échelle sociale que leurs parents (22 à 25 % contre 18 % en 1980).

Le bac et même les diplômes de l'enseignement supérieur ne sont plus des gages d'ascenseur social. La surqualification est constatée surtout dans la fonction publique d'où des frustrations internes et externes.


Pourtant depuis 1970, le niveau de vie a augmenté de 70 % pour les classes moyennes.

Il faut noter que l'évolution rapide des postes de dépenses joue dans le sentiment de dégradation du niveau de vie. Le poids des dépenses de logement est passé au sein des revenus de 10 à 19 % de 1984 à 2006.

Les dépenses liées aux nouvelles technologies de communication ne sont perçues que sous a forme d'un coût supplémentaire et non comme la marque d'un progrès.

mardi 7 juillet 2009

La lettre du mois de juillet de Conseils Privés

Le tout Etat est-il la solution pour juguler la crise? l'épargne américaine est de retour comme le dollar, la bataille de la certification dans le domaine du développement durable, Robert Reich et le projet de réforme de la régulation financière d'Obama... autant de sujets traités dans la lettre du mois de juillet de Conseils Privés.

Lire la lettre




dimanche 5 juillet 2009

La lettre n°36 du Cercle

Au sommaire de la lettre n°36 du Cercle, la question de l'âge légal de départ à la retraite, la pris en compte de la pénibilité du travail en Italie, le PERP, le PERCO, l'emprunt public....


Lire la lettre



mercredi 1 juillet 2009

Accélération du vieillissement

Selon une étude de l'INED, il a fallu 114 ans à la France afin que la part des personnes de plus de 65 ans passe de 7 à 14 % de la population totale ; pour le Royaume-Uni, il a fallu 45 ans,; pour les Etats-Unis 71 ans. Pour les pays émergents, le vieillissement en cours sera encore plus brutal. Ainsi, pour la Chine il faudra 25 ans, pour le Brésil 24 ans, pour le Vietnam 17 ans comme pour la Syrie. Tous ces pays auront vu le doublement de la part des personnes âgées intervenir d'ici 2050. Toujours selon l'INED, le nombre de personnes de plus de 65 ans triplera d'ici 2050 quand la population mondiale n'augmentera que de 33 %.

Le défi du financement des retraites est bien mondial et imposera de modifier en profondeur le système économique et social.

lire l'étude de l'INED