jeudi 19 février 2009

Les anticipations négatives sont en marche

Jamais une crise n'aura donné lieu à autant d'annonces, de commentaires. Elle est la première crise à être à ce point médiatisé. Elle est devenue une mine pour une presse malade. Or, à force d'affirmer que la crise sera la plus sévère de toute l'histoire, que la dépression menace, le risque que les acteurs économiques et en premier lieu les ménages en anticipant le pire, provoquent le pire. La remontée du taux d'épargne des ménages qui il faut le rappeler est en France un des élevés d'Europe traduit la volonté des Français de se protéger. Les appels incessants à consommer modérément, à faire attention a par nature des conséquences. De manière inconsciente, les consommateurs doivent se dire que si les pouvoirs publics et la presse sont à ce point alarmistes, c'est que la situation est très grave. A ce titre, malgré le déferlement médiatique, il faut saluer la maitrise des épargnants qui n'ont pas cédé à la panique durant les dures semaines du mois de septembre et d'octobre. Mais, il faut convenir qu'il ne faudrait pas que la tonalité des propos des manipulateurs de symbole reste coincé sur le noir. Le risque serait l'enclenchement d'une spirale d'anticipations négatives qui ne pourraient que générer la dépression. Ne soyons pas nous mêmes les responsables de notre mort.

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